Dans une lettre à l’avocat de Katumbi, l’ONU somme Kinshasa de l’autoriser à rentrer en RDC en toute sécurité et à se présenter à la présidentielle fin 2017.
En décembre 2016, à Kinshasa, c’était l’autre grand absent du dialogue entre la majorité présidentielle et l’opposition, sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). D’un côté, Joseph Kabila, que les prélats allaient consulter dans sa ferme ; de l’autre, Moïse Katumbi, l’opposant en exil. Son nom figurait sur la liste brandie par l’opposition qui demandait au pouvoir de faire preuve de bonne volonté pour la « décrispation » du processus politique. En vain. Katumbi est donc resté en Belgique. Cela pourrait changer, et vite, à l’en croire.
Un retour « imminent »
« Mon retour est imminent, le temps de faire mes valises et de dire au revoir à mes amis », assurait-il ce matin dans les bureaux de son avocat, Me Dupond-Moretti, à Paris. Celui-ci a lu la réponse du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies, réagissant à la plainte déposée le 3 juin à Genève par Katumbi auprès du Comité des droits de l’homme : « L’État partie est notamment tenu de prendre toutes les mesures nécessaires en vue d’assurer que l’auteur puisse rentrer en République démocratique du Congo et puisse participer librement et en toute sécurité, en tant que candidat, aux élections présidentielles prévues pour la fin de 2017. À cette fin, l’État partie est également tenu de prendre toutes les mesures pour garantir à l’auteur son droit à la liberté et à la sécurité en le protégeant contre toute forme d’arrestation ou de détention arbitraire pendant toute la durée de l’examen de sa communication par le Comité. »
L’ancien gouverneur du Katanga (2007-2015), richissime homme d’affaires de 52 ans et directeur du très populaire club de football TP Mazembe, a un temps travaillé aux côtés du président Joseph Kabila. Il s’en est séparé en septembre 2015 pour se présenter, contre lui, à l’élection présidentielle, candidat d’une opposition pour une fois réunie et concurrent sérieux. Cette élection, qui devait se tenir le 19 novembre 2016, n’a jamais été organisée. Joseph Kabila, 45 ans, ayant rempli deux mandats, il devait quitter le pouvoir, selon la Constitution. Katumbi, lui, est poursuivi depuis mai 2016 par la justice congolaise pour « atteinte à la sûreté de l’État », après avoir soi-disant recruté des mercenaires américains. Le 20 mai 2016, invoquant des problèmes de santé, il avait été autorisé à se rendre à Bruxelles pour des soins. Mais il était condamné par contumace pour « spoliation d’immeuble », le 22 juin 2016, à trois ans d’emprisonnement, ce qui le forçait à l’exil. « Mon client subit clairement un acharnement » du gouvernement, a martelé Me Dupond-Moretti, qui a parlé, à propos du procès de Katumbi, d’une « pantalonnade ». Chantale Ramazani Wazuri, la magistrate qui avait signé le jugement, avait plus tard avoué avoir subi des pressions. Les autorités congolaises ont prévenu qu’elles arrêteraient Katumbi dès qu’il poserait un pied dans le pays, raison pour laquelle l’avocat a annoncé qu’il allait « saisir la Monusco », pour que sa sécurité soit assurée. Katumbi, lui, a promis de ne « pas rentrer nuitamment ».
Quel poids dans l’opposition ?
« Je rentre en homme libre, avec une garantie des Nations unies. Je dois aller faire campagne au pays et sauver le peuple congolais », a-t-il répété. Encore faudrait-il, pour cela, que la RDC respecte l’injonction de l’ONU. Et, deuxième inconnue, que soit respecté l’accord de la Saint-Sylvestre, qui prévoyait la tenue des élections, présidentielle, législatives et communales, en décembre 2017. « Le 31 décembre, on voulait en finir avec Kabila. Mais il faut être réaliste. Les évêques, la communauté internationale, ils nous ont donné des conseils. Mais si en juillet il n’y a pas de calendrier électoral, on fera jouer l’article 64 de la Constitution. Nous n’accepterons pas un troisième dialogue », a-t-il ajouté. L’article 64 (« Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ») a été largement invoqué en décembre 2016, alors que le dialogue avançait difficilement, l’opposition brandissant la menace d’un « carton rouge ». Ces manifestations massives n’ont pas vraiment eu lieu, à la fois à cause du quadrillage préventif de Kinshasa par les forces de l’ordre et de l’hésitation de l’opposition à envoyer la population dans la rue, après la violente répression qui avait étouffé les contestations de septembre 2016.
Dernier point d’interrogation, la solidité du Rassemblement, la coalition, alors qu’Étienne Tshisekedi, figure tutélaire d’opposition, est mort en février 2017. Sa dépouille repose toujours à Bruxelles, par peur des débordements si elle est rapatriée au Congo. « On parle de division, de scission, ce qui est très faux. Les chercheurs d’emploi sont partis, il s’agissait de deux signataires seulement de l’accord de la Saint-Sylvestre », proteste Katumbi, qui persiste à voir en l’UDPS un « allié efficace » pour sa campagne présidentielle. L’ONU donne deux mois à l’État congolais pour réagir à la requête de Moïse Katumbi.
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Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi, les faux jumeaux de l’opposition congolaise
Le fils de l’opposant historique retrouve à Paris l’ex-gouverneur du Katanga qui a annoncé son retour à Kinshasa. Une alliance de circonstance face à Joseph Kabila.
« Ce n’est pas facile tous les jours. » Félix Tshisekedi, engoncé dans une chemise violette, semble étouffer dans son petit bureau au rez-de-chaussée de la vaste résidence familiale de Limete, à Kinshasa. Au-dessus de lui un immense portrait de son père, Etienne Tshisekedi, le patriarche de l’opposition congolaise, mort à Bruxelles le 1er février à l’âge de 84 ans. Les anciens fidèles du « Sphinx de Limete », dont le bureau voisin reste fermé à clé, végètent dans le jardin et se recueillent devant ce qui reste de leur mentor : un transat vide devant un poste radio-cassettes éteint. Deux époques cohabitent dans ces murs. Celle de la lutte contre le président Mobutu Sese Seko et celle de l’opposition au régime de Joseph Kabila, dont Félix a hérité malgré lui.
« Je suis tout le temps comparé à mon père, c’est difficile. Je suis son fils, pas son clone », lâche d’emblée le nouveau président du Rassemblement de l’opposition, qui demande « de l’indulgence ». A tout juste 54 ans, il doit se faire un prénom et une stature de leader face à un régime qui s’accroche au pouvoir malgré la fin, le 19 décembre 2016, du dernier mandat de Joseph Kabila. Qui n’a pas hésité à faire tirer sur les manifestants : « Je ne supporte pas qu’on dise que je suis un planqué. J’étais en première ligne pendant les manifestations de septembre, j’ai vu les gens mourir autour de moi. »
Le rêve d’un retour
A plusieurs milliers de kilomètres de là, dans le 8e arrondissement de Paris, Moïse Katumbi, d’un an et demi son cadet, reçoit la presse dans un salon orné de peintures et de sculptures inspirées de fauconnerie, la passion du maître des lieux, son avocat français, le ténor Eric Dupont-Moretti. Celui-ci savoure le moment comme s’il embrassait la cause de son client. Le 13 juin, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a répondu à la plainte déposée onze jours plus tôt contre l’Etat congolais, accusé d’empêcher son client de faire campagne. L’agence de l’ONU a rappelé l’obligation pour le régime de Kinshasa de laisser revenir en République démocratique du Congo (RDC) le candidat à la présidentielle et d’assurer sa sécurité.
Un sésame pour enfin battre campagne au pays, pensent-ils ou veulent-ils faire croire. Car Moïse Katumbi, exilé en Europe depuis un an, a déjà annoncé plusieurs fois son retour à Kinshasa, seul ou avec la dépouille d’Etienne Tshisekedi, toujours bloquée à Bruxelles.
« Cette fois, c’est imminent », assure de sa voix monotone le riche ancien gouverneur du Katanga, allié du pouvoir et passé à l’opposition en 2015. Il se sait attendu de pied ferme par le régime Kabila, qui a usé de la justice pour le faire condamner et le tenir éloigné. A commencer par le tout-puissant patron de l’Agence nationale de renseignement, Kalev Mutond. Bien que visé par des sanctions américaines et européennes, le maître espion de Kinshasa continue de compiler des dossiers à charge contre lui.
« On va aussi demander la protection de la Monusco [la mission des Nations unies en RDC]. Tenez-vous prêts, il y aura des places dans l’avion, dit Olivier Kamitatu, ancien ministre de Joseph Kabila passé par la rébellion et désormais porte-parole de Moïse Katumbi.
– Vous ne redoutez pas que Kalev Mutond vous attende ?
– On l’attend aussi », réplique-t-il.
Moïse Katumbi rêve d’un grand retour semblable à celui d’Etienne Tshisekedi, accueilli par la foule de Kinshasa en juillet 2016. Malgré son revirement un an avant les élections, qui devaient avoir lieu en novembre 2016, ce businessman et président du tout-puissant Mazembe, l’équipe de football star du continent, conserve une image bien éloignée des réalités quotidiennes. Son exil en Europe, ses interventions filmées depuis des palaces, son intense lobbying contre le régime de Kabila, ses apparitions calculées dans les médias… Tout cela intrigue, suscite fantasmes et rumeurs à Kinshasa, où sa popularité est sans commune mesure avec celle de feu Etienne Tshisekedi ou même celle de Jean-Pierre Bemba, pourtant jugé par la Cour pénale internationale.
Opération séduction en Occident et en Afrique
Félix Tshisekedi n’a ni les moyens ni l’entregent de Moïse Katumbi. A ses débuts d’opposant, des puissances occidentales ont apporté un soutien discret à ce dernier, réformateur possible d’un pays miné par les guerres et les pillages de ses ressources. L’enthousiasme de Paris et de Washington est retombé au fil de son année d’exil, qui l’a tenu à l’écart du dialogue politique avec le pouvoir mené sous l’égide de l’Eglise catholique congolaise et qui s’est conclu par un accord signé le 31 décembre 2016.
Félix Tshisekedi, président du Rassemblement de l’opposition, faisait le travail à Kinshasa. Lui suivait la situation depuis Paris, Bruxelles, Londres ou Washington. « Je ne suis pas allé en politique les poches vides et j’use mon argent pour défendre les intérêts des Congolais, où que je sois, précise-t-il. Je continuerai de me battre, même si c’est pour perdre tous mes biens. »
A Kinshasa, Félix Tshisekedi, en deuil, ne se rend aux mondanités de l’élite locale que par politesse. Les deux hommes entouraient le cercueil d’Etienne Tshisekedi à Bruxelles. Moïse Katumbi avait alors promis de rentrer au pays avec la dépouille.
Pour ne pas tomber dans l’oubli, il a médiatisé à outrance certaines de ses opérations, comme l’envoi de sacs de farine au Katanga. Il a également renforcé ses liens avec l’élite africaine en Europe, du milliardaire anglo-soudanais Mo Ibrahim à son ami et soutien affiché l’homme d’affaires Sindika Dokolo, qui plaide en sa faveur auprès de son beau-père, le président angolais José Eduardo dos Santos, qui doit quitter le pouvoir en août. « Je salue les efforts du président dos Santos pour tenter de trouver une solution en RDC », se contente de dire Moïse Katumbi.
Pour séduire le continent, où le régime Kabila compte encore des soutiens, notamment en Afrique centrale et en Afrique du Sud, Moïse Katumbi s’est récemment rapproché du chef d’Etat guinéen Alpha Condé, actuel président de l’Union africaine, avec lequel il s’est entretenu en marge de sa visite à Paris, en avril.
« On se complète »
Les services de renseignement ne sont pas les seuls à attendre Moïse Katumbi. Assis devant un guide d’anglais facile et le livre d’entretiens de François Hollande, Félix Tshisekedi jure avec entrain : « Il est en position inconfortable. Moi, je suis libre de mes mouvements. Nous faisons tout pour qu’il revienne. »
Les deux hommes entretiennent une relation politique de circonstance pour conquérir le pouvoir. « C’est un ami, un frère, un homme de parole, que j’ai rencontré en 2010. On se complète et ça doit continuer », dit quant à lui Moïse Katumbi, qui nie catégoriquement avoir financé l’UDPS, le parti cofondé par Etienne Tshisekedi en 1984, comme le murmurent les mécontents de l’opposition et certains diplomates.
Les faux jumeaux se disputeront peut-être un jour la tête de l’opposition à Joseph Kabila. Libéraux assumés, grandis dans la bourgeoisie congolaise de Bruxelles et de Lubumbashi, l’un comme l’autre sont d’anciens hommes d’affaires qui veulent faire de la politique en entrepreneurs, selon un discours en vogue sur le continent. Chacun a eu sa propre ascension, chacun dans le sillage d’un père en politique. « Je n’ai pas honte de dire que j’ai été avec la majorité présidentielle. Si Kabila avait choisi un dauphin, moi ou un autre, je ne l’aurais pas quitté, assume M. Katumbi. J’ai travaillé avec ce gouvernement et ce n’est pas un crime. »
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Parmi les leaders du G7, son mouvement membre du Rassemblement, on retrouve d’autres anciens proches de Joseph Kabila. Comme Pierre Lumbi, qui fut son conseiller spécial en matière de sécurité de 2011 à 2015. Aujourd’hui à la tête du conseil des sages du Rassemblement, il fait le lien entre Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi.
« Désormais, pour Kabila, gouverner, c’est tuer, martèle Moïse Katumbi. On ne fera pas de nouveau dialogue [politique] avec le pouvoir. S’il n’y a pas de calendrier électoral clair, on commencera les actions en juillet dans la rue. » Félix Tshisekedi évoque un autre calendrier : « Nous avons fait l’erreur en 2016. Nous voulions donner une chance à la paix, assure-t-il. S’il n’y a pas d’élection, au-delà du 31 décembre 2017, Kabila n’est plus président de la RDC. » Il disait la même chose il y a un an, tout comme Moïse Katumbi. Au sein du peuple de Kinshasa, comme ailleurs dans le pays, rares sont ceux qui ont osé prendre le risque de mourir pour eux lors des manifestations brutalement réprimées fin 2016.
« Une alliance opportuniste »
Depuis, il y a eu la mort d’Etienne Tshisekedi et de multiples querelles d’ego au sein d’une opposition orpheline. Félix Tshisekedi a perdu le sourire blagueur et l’assurance surjouée qu’il affichait en décembre 2016 dans la cour de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), organisatrice des négociations entre la majorité présidentielle et l’opposition. L’accord du 31 décembre prévoyait la nomination d’un premier ministre proposé par le Rassemblement, de quoi aiguiser les appétits.
Le chef de l’Etat a encore surpris en nommant Bruno Tshibala, l’un des plus importants cadres de l’UDPS, le parti d’Etienne Tshisekedi. Un nouveau débauchage après la prise de Samy Badibanga, éphémère premier ministre qui s’affichait en 2015 aux côtés de Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi. « C’est un mal pour un bien : l’opposition s’est purgée grâce aux manœuvres du pouvoir », se console ce dernier.
Moïse Katumbi a perdu son demi-frère dans ces transhumances politiques : Raphaël Katebe Katoto, autrefois très proche d’Etienne Tshisekedi et aujourd’hui accusé d’avoir manœuvré après sa mort, pour finir dans les filets de Joseph Kabila. Il a été exclu du Rassemblement. « J’ai grandi chez lui, il reste mon grand frère. Mais, en politique, il a choisi son camp », tranche Moïse Katumbi. Les deux sont des transfuges, chacun se dirigeant en suivant l’air du temps.
Félix Tshisekedi, lui, encaisse les coups en serrant les dents. Un autre fidèle de son père lui a tourné le dos : Valentin Mubake, ancien conseiller et fidèle compagnon de lutte d’Etienne Tshisekedi, a rencontré Joseph Kabila en avril. Exclu de l’UDPS, ce vieux de la vieille hurle contre les deux quinquagénaires ambitieux dans son jardin en terre battue du quartier populaire de Lemba, à Kinshasa. Lui se veut le vrai dépositaire du testament politique d’Etienne Tshisekedi. Comme tant d’autres, il s’attendait à être nommé premier ministre.
« Les médias adorent présenter Moïse Katumbi comme l’homme providentiel, mais tous ceux qui ont travaillé avec Kabila paieront, tranche Valentin Mubake. L’UDPS est une bonne blanchisserie pour Katumbi et le souvenir d’Etienne Tshisekedi le détergent le plus efficace. » Félix Tshisekedi ne trouve pas non plus grâce à ses yeux. « La défense de l’Etat de droit n’est pas qu’une phraséologie, c’est un comportement. Etienne Tshisekedi n’a jamais mêlé ses sentiments et sa famille à la politique, affirme-t-il. Moïse et Félix forment une alliance opportuniste. »
« Moi président »
Sans avoir jamais cédé à la tentation des armes, « Moïse et Félix » s’efforcent avec parfois naïveté et maladresse de proposer une nouvelle offre politique au peuple congolais dont ils disent se soucier tant.
Face à eux, Joseph Kabila reste placide, mais garde la main. Les deux apôtres de la démocratie se heurtent à un ancien rebelle aguerri au pouvoir, qui ne craint pas le bras de fer avec la communauté internationale et a montré sa capacité à manipuler l’opposition. L’alliance Katumbi-Tshisekedi pourra-t-elle le faire vaciller ?
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Seul un objectif commun rapproche les deux hommes, dépourvus de charisme et de talent oratoire : le faire partir à l’occasion de la présidentielle. Mais l’espoir de voir le scrutin se tenir diminue chaque jour un peu plus. Pendant que se négociaient des postes à Kinshasa, un conflit politico-ethnique est apparu au Kasaï, la terre natale d’Etienne Tshisekedi, à quelques centaines de kilomètres de là.
« Ce qui se passe dans le Kasaï est une honte pour la RDC. Moi président, j’aurais déplacé la capitale à Kananga [Kasaï-Central] pour soutenir le peuple », assure sans rire, depuis le cabinet de son avocat parisien, Moïse Katumbi. « Quand le combat contre la dictature de Mobutu a commencé, on ne pensait pas réussir », rappelle Félix Tshisekedi, avant de partir retrouver son allié à Paris. En oubliant que Mobutu, lui, a été renversé par les armes.