Jean-Claude Ekula Yoka, militant de l’opposition, est décédé vendredi 7 septembre à la prison centrale de Makala à Kinshasa après plus de deux ans de détention provisoire. L’ONG la Voix des sans-voix profite de l’occasion pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques conformément à l’accord de la Saint-Sylvestre du 31 décembre 2016.
C’est le énième détenu qui décède à la prison centrale de Makala sans jamais avoir été condamné. Marié et père de neuf enfants, Jean-Claude Ekula Yoka était âgé de 74 ans. Il militait au sein de l’Union des Républicains (UR), un parti de l’opposition.
Arrêté début avril 2016 en compagnie du président de ce parti Norbert Luyeye et de plusieurs autres personnes, Jean-Claude Ekula et tous les autres avaient d’abord été détenus pendant plusieurs jours au cachot des renseignements militaires avant leur transfert à l’auditorat militaire puis à la prison de Makala.
Jean-Claude Ekula est décédé vendredi dernier, quelques jours avant le verdict qui devait être prononcé par le tribunal de grande instance de Ndjili. Il avait souffert d’un rhumatisme aigu pendant toute la durée de détention. Un rhumatisme mal soigné, explique la Voix des sans-voix pour les droits de l’homme.
Une occasion pour l’ONG d’exiger l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre, donc la libération des prisonniers politiques dans le cadre de la décrispation politique.
L’Etat congolais devra également prendre en charge les obsèques et dédommager la famille de Jean-Claude Ekula Yoka.