Après que la CENI ait déclaré provisoirement vainqueur de la dernière présidentielle en RDC Félix Tsitsekedi,il y’a eu comme une levée de boucliers de la part de certains pays occidentaux notamment de la France et sa cohorte de médias mainstream qui contestent sans coup férir lesdits résultats.
Sans vouloir entrer dans les secrets des dieux, cette attitude démontre manifestement que le candidat provisoirement élu n’était pas dans les schémas des petits agendas et petits carnets de la “mère-patrie-France “. Pourquoi ? La réponse peut être évoquée très rapidement en une ligne. Felix le fils tout comme Étienne Tsitsekedi le père sont de ceux des opposants qui crient à hue et à dia dans la ligne idéologique de leur formation politique que le Congo est une propriété des congolais et qu’il ne devrait “adouber “aucune politique paternaliste.
En somme,il s’agit d’un postulat idéologique clair qui se démarque des autres mais qui depuis, drainait la malédiction congénitale que drainent la plupart des opposants historique d’Afrique francophone inscrits dans les carnets noirs de la France et dont le credo subliminal pourrait être repris ainsi :”Tout sauf ceux qui ne nous font pas allégeance. ..”
Cependant et contre toute attente ,la malédiction congénitale semble se briser (puisque le processus électoral est en cours) et c’est pourquoi la levée de boucliers s’explique aisément. La question à ce niveau est donc celle de savoir ,que va t-il se passer maintenant ? Ou alors que serait-on en passe d’attendre ? A ce questionnement, quelques hypothèses analytiques se superposent à la lumière de l’histoire récente.Examinons en trois possibilités :
1- Première hypothèse :
La victoire de Tsitsekedi Félix est confirmée et reconfortée dans les prochains jours…
La France et ses alliés n’auront pas d’autres choix que de prendre acte et de monter un schéma de pourrissement durant la mandature de ce dernier. On peut à titre illustratif convoquer l’exemple ivoirien avec l’arrivée au pouvoir de Laurent Gbagbo et ce qu’a été sa mandature. La France n’a jamais voulu de Laurent Gbagbo. Mais contrainte de l’accepter, ce dernier malgré les nombreuses concessions accordées à la France ne trouvera point faveur à leurs yeux et la suite tout le monde la connaît…..
Ça pourrait bien être le cas pour “Sacré Felix” à quelques différences près. ….
2-Seconde hypothèse :
Les pressions internationales s’accentuent dans les prochains jours sous la coupole de la France qui pourrait embarquer la Belgique et les en convaincre de la nécessité d’organiser un nouveau scrutin.Pour cela,tout le monde s’y mêlera et on pourrait aller jusqu’à provoquer une décision des Nations unies..(Rappelons que la France de fait sous-traite la politique internationale des États Unis et pourrait par conséquent activer certains leviers souterrains pour allier cette super-puissance. ..).On aurait alors un nouveau scrutin qui pourrait être organisé sous la coupole des Nations Unies et qui consacrerait enfin le candidat des petits agendas qui manifestement est Martin Fayulu.
3-Troisieme Hypothèse :
La RDC résiste (Consolidation des résultats par les autres instances institutionnelles ,Discours de reconnaissance du pouvoir sortant ,manifestations de reconnaissance populaire, sortie de L’UA pour conforter les résultats du scrutin,Messages de félicitations de nombreux chefs d’états Africains. ..).Le pouvoir sortant prononce des discours d’appels à la non ingérence en prenant à témoin le peuple et L’UA. Organisation dans de plus brefs délais de l’investiture et passation de pouvoir.Le nouveau président s’installe et engage dès le lendemain les réformes attendues comme celles du parachèvement du système électoral. Le Peuple adhère,ce qui à notre avis pourrait consacrer un nouveau départ pour ce grand pays souvent qualifié à raison de “géant aux pieds d’argiles “
Bien entendu,nous voulons rappeler à toutes fins utiles que l’Afrique ne sortira pas de la grande nuit pour reprendre Achille Mbembe si elle ne définit pas collectivement de nouveaux paradigmes ingénieux de sa prise en charge effective.Il faut résolument se mettre au travail.
Par David Eboutou