Des indiscrétions prêtent à l’ancien Secrétaire Général de la Présidence, l’ambition de mettre en place une formation politique.
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Comme très souvent, la révélation est de l’Œil du Sahel. Le journal fait savoir, dans son édition du 14 avril 2016, que le débat divise la classe politique du grand nord. Un débat parti d’une confidence faite par un député issu de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP).
Cet élu de la Nation dont le nom n’est pas révélé aurait déclaré : «Le ministre chargé de Mission à la Présidence de la République, Hamadou Moustapha, m’a fait part de ce que l’ex ministre d’État Marafa Hamidou Yaya mettait la dernière main à la création de son parti. Il m’a dit que j’en étais un pilier. J’ai été vraiment étonné, surpris. Je n’ai pas entendu parler de ce projet et, je dois le dire, je suis bien dans ma formation politique, l’UNDP».
Selon le bihebdomadaire, « à la présidence de la République, des sources concordantes indiquent que le ministre chargé de Mission aurait déjà fait parvenir une note à ce sujet au chef de l’Etat. Mieux, qu’il aurait pris son bâton de pèlerin pour décourager d’éventuelles personnalités à rejoindre l’écurie de son ancien proche collaborateur, au cas où ».
Pourtant, l’entourage de Marafa dit ne pas être au courant de la création d’un parti politique par l’ancien ministre qui purge une peine d’emprisonnement pour détournement de fonds publics. «Il entretient déjà un courant politique dans l’opinion. Son programme politique est articulé autour de la Société de confiance, ce pacte qu’il propose aux Camerounais dans chacune de ses sorties médiatiques. En restant au RDPC à qui il abandonne la charge de son exclusion, il embarrasse ses adversaires. Je pense que cette posture est plus avantageuse que s’il devait animer, du fond de sa cellule, et par personne interposée, un parti politique», affirme un des amis de Marafa.
Certains des affidés de l’ex-ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation souhaitent le voir créer un parti. «Il doit démissionner du RDPC avant le prochain congrès de septembre, pour marquer une nette rupture et en tirer tout le bénéfice politique. S’il quitte le navire seulement après être sorti du bureau politique du RDPC, il restera toujours dans l’opinion le genre de doute qui plombe à jamais le décollage d’une nouvelle formation politique», affirme un militant de l’ANDP.
Jean-Marie Nkoussa, Cameroon-info.net