Des visites réduites, l’obligation d’aller au parloir, au Sénégal, les conditions d’incarcération de Khalifa Sall se sont sérieusement durcies depuis lundi 15 mai. En réaction, le maire de Dakar, soupçonné de détournements de deniers publics a décidé de refuser toutes visites. Seuls ses avocats et ses conseillers ont accès à lui. Ce mardi, la large coalition de l’opposition qui regroupe Khalifa Sall, le Parti démocratique sénégalais (PDS d’Abdoulaye Wade), Rewmi (« le pays » en wolof) d’Idrissa Seck, coalition créé en vue des législatives du 30 juillet, a réaffirmé son soutien au maire de Dakar déchu.
Des slogans, des coups de colère, des critiques acides à l’encontre du président Macky Sall, lors d’un point presse, l’ancien maire de Saint-Louis, Cheikh Bamba Dieye s’exprime : « Nous prévenons personnellement le président de la République Macky Sall que nous le tenons pour seul et unique responsable de toute détérioration de la paix civile au Sénégal. L’opposition sénégalaise exige la libération sans condition du maire de Dakar, Khalifa Sall, et de tous les otages politiques ».
Au final, peu d’annonces politiques lors de ce premier point presse débuté avec une heure trente de retard. « Nous savons tous que le peuple sénégalais attend de nous que nous puissions empêcher les souffrances des populations. Les Sénégalais sont fatigués », constate le coordinateur Malick Gackou.
Du côté du PDS, les cadres comme le coordinateur national Oumar Sarr ont indiqué, une fois de plus qu’Abdoulaye Wade et son fils Karim viendraient bientôt au Sénégal pour mener la campagne des législatives. « Le président Wade, il revient très bientôt, courant juin. Karim pareil. Ils seront là et participeront à la campagne avec nous » a-t-il affirmé.
Avant le retour annoncé des Wade père et fils, un rassemblement de soutien à Khalifa Sall est prévu, ce vendredi 19 mai a annoncé la coalition.