https://www.facebook.com/JOEL.MAMBSY/videos/464194187344872/
Paris sera bientôt déconseillé aux dictateurs et aspirants dictateurs africains.. Les sociétés civiles et activistes des diasporas ne leur laissent plus le moindre répit.
Voilà Macky Sall averti, notamment si il persiste à instrumentaliser la justice pour éliminer ses concurrents présidentiels les plus redoutés.
Les Sénégalais ne se sont pas défaits de la tentation dynastique des Wade pour se mettre sous l’emprise d’un aspirant dictateur.
De grâce!
JDE
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Sénégal : Le centre-ville de Dakar en ébullition
Les prémices d’un « 23 juin » bis s’installent dans le pays avec l’examen ce jeudi par le parlement sénégalais, d’un texte instituant le parrainage à 1% du corps électoral pour tout candidat à l’élection présidentielle de 2019.
Ce jeudi le 19 avril 2018 est la date retenue pour le vote de ce projet de loi. Les prémices d’un « 23 juin » (23 juin 2011, date à laquelle le peuple sénégalais était sorti en masse pour dire non à une réforme constitutionnelle que l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, voulait imposer, ndlr) bis sont visibles. L’opposition ne lâche rien.
Les contestataires de la loi ont mis leur menace à exécution dans la capitale sénégalaise. Descendus dans la rue, ils ont eu du mal à dépasser le marché Sandaga quadrillé depuis les premières heures de la matinée par les forces de l’ordre. En mi-journée, ils ont investi toutes les ruelles qui mènent vers cet espace commercial, allumant des feux çà et là. Effectuant la ronde avec leurs voitures, les forces de l’ordre étaient parfois obligées de se débarrasser des barrières artificielles que les manifestants ont fini d’ériger. Des arrestations tous azimuts sont à noter.
L’opposant, Abdoul Mbaye, qui voulait braver les policiers et leurs gaz lacrymogènes, a été sauvé par ses gardes du corps. Mais on signale les arrestations du Coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS, principal parti de l’opposition), Omar Sarr, et d’autres opposants à l’instar du leader de Rewmi, Idrissa Seck, celui de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), Abdoul Mbaye et des membres du mouvement Y en a marre.
Les travailleurs et les clients du restaurant « L’Elysée » n’ont pas été épargnés. Situé à l’avenue de la République, en face de la Cathédrale, le restaurant a été la cible des policiers. Voulant repousser une foule qui se dirigeait vers l’Assemblée nationale, les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes sur le bâtiment. L’un des tirs a défoncé les vitres du restaurant, laissant la place à une débandade générale.
Depuis quelques jours, juristes comme acteurs politiques se sont mêlés au débat sur le projet de loi instituant le parrainage. Si l’opposition la juge comme une loi anti-institutionnelle et compte bloquer son vote à l’Assemblée nationale, le pouvoir, quant à lui, défend bec et ongle la nécessité de la réforme.
Par Khalifa Kane, afriqueorient.com
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Sénégal : des leaders de l’opposition arrêtés
Des leaders de l’opposition sénégalaise ont été appréhendés par la police aux alentours du périmètre de sécurité installé par la police pour bloquer l’accès à la Place Soweto.
L’ancien Premier ministre Idrissa Seck, président du parti Rewmi, Malick Gakou, président du Grand Parti et Thierno Bocoum ont été arrêtés par la police.
Un important dispositif de sécurité est déployé aux alentours de l’Assemblée nationale sénégalaise où le projet de loi sur le parrainage est en train d’être examiné pour être voté par les députés.
Selon le correspondant de la BBC sur place, tous les accès menant à la place Soweto sont bloqués par les forces de l’ordre fortement armées.
Seuls les journalistes et les députés sont autorisés à franchir le périmètre de sécurité menant à l’Assemblée nationale.
Des groupuscules de manifestants qui ont essayé de forcer les barrages pour accéder à l’Assemblée nationale ont été repoussés par des gaz lacrymogènes.
Les membres de l’opposition avaient promis mercredi de prendre d’assaut l’Assemblée nationale pour empêcher le vote de ce projet de loi sur le parrainage qu’ils estiment être un “recul démocratique”.
Le gouvernement sénégalais a introduit ce projet de loi pour élargir le parrainage à tous les partis politiques.
Guerre de procédures à l’hémicycle
Les députés se sont lancé des pics à l’hémicycle au moment des débats précédant le vote de la loi sur le parrainage.
Pour la députée de l’opposition Aida Mbodj, le “projet de loi est contesté jusqu’au sein même de la majorité”.
Elle a signalé que tout le souhait du président de la République, “c’est d’avoir la mainmise sur les futurs candidats à la présidentielle de 2019”.
Son collègue de l’opposition le marabout Serigne Abdou Bara Dolly Mbacké a fait écouter à ses collègues sur son téléphone portable des propos du président Macky Sall, relatant la corruption de certains députés de la majorité au cours du vote de certains projets de loi.
Selon lui, le ministre de la Justice Ismaila Madior Fall défend le projet de loi sur le parrainage parce qu’il sait qu’il sera démis s’il n’est pas adopté.
“Je sais que si ce projet de loi n’est pas adopté tu seras viré du gouvernement”, a déclaré le marabout.
Moustapha Guirassy, un autre député de l’opposition, a proposé le retrait sans condition de ce projet de loi. Il estime que ledit projet ne doit pas être voté sans que le peuple n’ait été consulté.
“Prendre une décision sans passer par la voie référendaire, c’est tout à fait irresponsable. J’en appelle à la responsabilité et au retrait de ce projet de loi”, a-t-il affirmé.
Le député libéral Toussaint Manga a déchiré le texte du projet de loi et l’a jeté par terre.
Le président de l’Assemblée nationale a été obligé de suspendre la séance, après des moments de perturbation.
Par contre, tous les députés de la mouvance présidentielle, à l’image de Moustapha Cissé Lô, ont tous affirmé leur adhésion et leur disposition à voter cette loi.
Les différents candidats, tous sans exception, doivent d’abord être inscrits sur le fichier électoral et obtenir le parrainage de 1% du corps électorale, représentant près de 65.000 signatures dans au moins sept régions.
Le gouvernement explique que cette mesure vise à éviter toute sorte de régionalisme.
Le parrainage adopté sans débats
La majorité a dicté sa loi en adoptant le projet de loi sur le parrainage sans débats.
Au total 119 députés de Benno Bokk Yakaar, la mouvance présidentielle ont voté la loi dont la disposition de 1% a été ramenée à 0, 8%.
Cette modification constitutionnelle ramène le nombre de signatures requises pour les candidatures à 52.000, au lieu de 65.000.
Les députés de l’opposition Madické Niang, Ousmane Sonko, Toussaint Manga, Serigne Bara Dolly Mbacké, entre autres, avaient quitté l’hémicycle avant la séance de vote.
Ils ont reproché à Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale de n’avoir pas respecté le règlement intérieur de l’institution.
Les travaux ont été préalablement suspendus par deux fois au courant de la journée à cause de quelques perturbations.
BBC AFRIQUE