Visiblement l’aspiration profonde à l’émancipation sociale, économique et politique du Peuple du Mali n’a jamais été une priorité pour une CEDEAO sous l’influence de la diplomatie française, peut-on aisément déduire sans trop se tromper avec cet embargo qui défie tout entendement démocratique.
Pourtant c’est dans les mêmes instances internationales qu’il nous a toujours été répété que la souveraineté et la démocratie ne pouvaient pas se faire en marge et en excluant les peuples ainsi fréquemment pris en otage en Afrique noire francophone par des satrapies soutenues à bout de bras par Paris.
De qui se moque-t-on???
Nous devons soutenir les Maliens en les aidant à surmonter toutes les épreuves induites par cet embargo négrier qui veut les contraindre à se plier devant les choix dictés par une puissance étrangère via des marionnettes sous-régionales.
Cela n’est simplement plus admissible en 2020.
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Sanctions de la CEDEAO : la fermeture des guichets BCEAO plombe les opérations bancaires au Mali
La fermeture des guichets de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a impacté les activités des banques au Mali, selon les banquiers. Ce mercredi 26 août, l’affluence n’était pas au rendez-vous dans les banques et établissements financiers à Bamako. La plupart des clients rencontrés sur place, s’y étaient rendus pour d’autres démarches. C’est du moins le constat fait par notre équipe de reportage.
Il est 10h 30, les clients se comptent du bout des doigts dans cette agence principale d’une banque à Bamako-coura, un quartier de la capitale. Les rares clients présents ce mercredi matin sont venus pour d’autres démarches. Mais pas pour le retrait de salaire « j’ai effectué un retrait mais pas sur mon compte salarial. Pratiquement, je n’ai pas de difficultés par rapport à cette opération », affirme ce monsieur. Contrairement à lui, cet autre client est venu déposer des dossiers. Mais il a tout de même appris une nouvelle qui le rejouit. «La caissière m’a fait savoir que la banque à commencer d’abord le traitement des salaires des militaires ce matin. Cela veut dire que pour les autres, ça ne va plus tarder ».
Toujours dans le quartier ACI 2020, Boubacar Soumaré vient de sortir d’une banque, un peu dépité. Il déplore que son compte soit vide et le virement de son salaire toujours non effectif. « Je suis venu un peu tôt ce matin dans le but de faire un retrait d’argent. Malheureusement, la banque a englouti tout ce qui était sur mon compte. Cela m’a un peu énervé », se lamente-t-il.
C’est le soulagement qui se lit sur le visage de Aboubacar Sissoko, un autre client. Celui-ci a réussi à faire un retrait de son compte. Selon lui, le virement de son salaire a été fait depuis ce matin.
« Vraiment, ça va. Je viens d’effectuer une opération. Mon salaire est tombé déjà. Je pense que la situation est en train d’être débloquée », se réjouit-il. Il estime toutefois que le blocus de la CEDÉAO à la longue est un risque. Car, ajoute-t-il « il va se répercuter sur les autres pays de la zone ».
Pour Cissé Aïchata Touré, directrice commerciale et du marketing d’une banque de la capitale, « la fermeture des agences de la BCEAO au Mali n’est pas sans conséquences sur les activités des Banques ». Elle explique que pour atténuer les effets, sa structure a priorisé les dépôts d’argents, bloqué certains prêts en cours et suspendu les crédits durant cette période. A la mi-journée, certaines banques avaient commencé à virer les salaires des travailleurs.