Le Comité de protection des journalistes, qui juge cette détention illégale, demande sa libération immédiate.
L’arrestation du journaliste somalien Ahmed Ali Kilwe serait-elle liée à l’un de ses posts Facebook dans lequel il critique le président de la région du Puntland (nord-est de la Somalie) et l’accuse de corruption? C’est en tout cas ce que pensent trois journalistes ayant souhaité garder l’anonymat ainsi que l’association des médias du Puntland.
L’association, qui condamne cette “détention illégale”, avance dans un communiqué que les services de contre-terrorisme de la région auraient reçu pour ordre de l’arrêter en raison “d’articles impertinents concernant le président”.
“Ce n’est pas la première fois que les autorités du Puntland utilisent de leur pouvoir pour arrêter un journaliste,” rapporte l’association des médias. “Nous les avons toujours appelé à respecter ce droit constitutionnel qu’est la liberté d’expression, mais nos demandes sont constamment ignorées.”
“Les autorités doivent le libérer sans délai”
“La détention illégale et sans charges d’Ahmed Ali Kilwe envoie un message terrifiant aux journalistes du Puntland,” a déclaré la coordinatrice du programme africain du Comité de protection des journalistes, Angela Quintal. “Les autorités doivent le libérer sans délai et doit l’autoriser, ainsi que tous les journalistes, à travailler sans crainte des représailles.”
Contacté par le Comité, le directeur général du ministère de l’Information de Puntland n’a pas répondu aux nombreux messages et appels de l’association. Le vice-ministre de l’Information a quant à lui assuré de son engagement en faveur de la protection des journalistes, mais a indiqué n’avoir aucun élément concernant Ahmed Ali Kilwe.
Selon le classement de la liberté de la presse de Reporters sans Frontières, la Somalie est 167e sur 180.
Par LEXPRESS.fr