Spectacle judiciaire embarrassant à Yaoundé
Par Olivier J. Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P et Joel Didier Engo, Président du CL2P
Comme prévu le conseil constitutionnel inféodé au régime en place depuis 36 ans a rejeté en bloc la requête en annulation partielle du président élu Maurice Kamto
Écouter en effet les incantations des représentants du régime de Yaoundé et ses excroissances d’Élécam ou du ministère de l’administration territoriale revenait presque à nous auto-infliger la torture. Parce que le verdict de ce conseil constitutionnel inféodé au tyran ne faisait pas l’ombre d’un doute.
Il confirme tristement le fait qu‘un certain de Camerounais ordinaires endoctrinés par le régime en place semblent être devenus lentement fous. Mais d’abord, pouvons-nous dire à quel point ce despotisme judiciaire est vraiment gênant? Le CL2P est profondément préoccupé par notre culture politique et légale. Lorsque vous considérez un gérontocrate autoritaire comme une icône religieuse et un « prophète », vous faites quelque chose de débile.
Ainsi alors que le prophète tente de donner la fausse impression qu’il «se place au-dessus de la mêlée », ses «créatures» transpirent la peur et la paranoïa, et tous ceux qui s’opposent au «prophète» sont présentés comme des suppôts de Satan. En toute logique, ses «créatures» sont les premiers à renoncer à toute prétention de défendre la démocratie et les droits de l’Homme. Puisque le professeur Kamto les a exposés comme des menteurs et des tricheurs pathologiques, ils se retrouvent maintenant pris dans leur propre réseau de tromperie et de délire. Le «prophète » n’a jamais été un réformiste et n’allait jamais assécher les marigots insalubres de Yaoundé avec ce qu’il a vendu comme de la « rigueur, » «la moralisation» puis le « renouveau ».
Ce qui se passe en réalité c’est que l’ordre politique et l’ordre judiciaire se sont transformés en une inquisition où toute forme de dissidence doit être sévèrement punie. Dans ces tensions, les questions relatives à l’étendue de l’autorité du « prophète » ne sont même plus une préoccupation.
Le CL2P, cependant, ne doit et ne fera aucune allégeance à ce type de blasphèmes.
Si vous cherchez toujours une illustration de l’effondrement de l’état de droit, le débat contentieux sur les élections en est une preuve incontestable. Le reste n’est que la célébration de l’immortalité obscène et des morts-vivants transformant le pays en une nation zombifiée.
S’ouvre ainsi ouvertement une crise post-électorale au Cameroun qui risque d’aller bien au-delà de la question réccurrente de la légalité et/ou de la légitimité du président de ce pays, pour prendre la forme d’un embrasement généralisé que les gérontocrates de Yaoundé croient pouvoir éviter par la répression armée.
Parce que ce nouveau hold-up électoral entériné sans surprise par un conseil constitutionnel inféodé, sonne comme une véritable déclaration de guerre faîte désormais à tous les ressortissants de ce pays épris de démocratie, particulièrement ceux installés dans sa diaspora qui ont longtemps cru en la possibilité d’une alternance pacifique au Cameroun. À l’évidence elle est inenvisageable sous ou avec le régime totalitaire de Paul Biya.
La jonction prévisible des résistances anglophones et francophones contre cette tyrannie porte les germes d’une dislocation dont y compris ce régime et ses partisans les plus farouches n’en sortiront pas vainqueurs.
En réalité et disons-le une fois pour toute de manière directe et sans langue de bois: la plupart d’entre-nous contraints depuis parfois des décennies soit à l’exil, soit aux séquestrations arbitraires, soit à la marginalisation voulue légale et républicaine… n’avons absolument plus rien à perdre: Résister dans l’honneur ou Mourir dans le déshonneur.
Que chacun prenne pleinement ses responsabilités!
L’époque des conciliabules diites unitaires est malheuresement révolue. Des démocrates ne peuvent *as s’associer ou être associés à des apologistes de la haine ethnique et de la tyrannie perpétuelle, même en “famille”.
Olivier J. Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P et Joel Didier Engo, Président du CL2P
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English version
Embarrassing Judicial Spectacle in Yaoundé
As expected, the constitutional council, which has been in power for the 36-year-old regime, has rejected entirety the motion for partial annulment of President-elect Maurice Kamto
By Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P et Joel Didier Engo, Président of CL2P
Indeed, the legal and despotic so-called post electoral contentious legal debate was nothing but a spectacle of incantations of the representatives of the Yaoundé regime and its outgrowths of Elécam or the Ministry of Territorial Administration and a form of self-inflicting torture.
It is here that we must face the difficult truth: Barring a related disaster of some sort, the verdict of this constitutional council subordinated to the tyrant is not in the shadow of a doubt.
More to the point, the fact that many ordinary Cameroonians seem to be slowly going insane. But first, can we talk about how embarrassing this legal despotism really is? The CL2P is deeply concerned for our political culture. When you look at an authoritarian gerontocrat as a religious icon and a “prophet”, you’re doing something wrong.
While the prophet attempts to “rise above the fray,” his mean goons are selling fear and paranoia, whipping out propaganda such as “putchist”, “tribalist” and launching a series of attack ads claiming anyone opposing the “prophet” is indeed a minion of Satan. Thus, the first to surrender all pretense of upholding democracy and human rights and not the opposition. As Prof. Kamto exposed them as pathological liars and cheats, they now find themselves caught in their own web of deceit and delusion. The “prophet” was never a reformist and was never going to drain the swamp of Yaoundé with is so Called “rigor” and “Renewal.”
What is taking place is the political and the judicial order being transformed into an inquisition where any form of dissent must be severely punish. In these tensions, the questions relating to the scope of the authority of the “prophet” is not even an issue. The CL2P, however, owes no allegiance to these kinds of blasphemies.
If you’re still looking for an illustration of how the rule of law collapses, the electoral contentious debate is one straight from the horse’s mouth. At this point, a good lawyer, such as prof.Kamto, might rest his case because this sucker just can’t stop lying.
The rest is just a celebration of obscene immortality and undeadens turning the country into a Zombified nation.
Thus, this crisis opens a post-election crisis in Cameroon that may go well beyond the recurring issue of the legality and / or legitimacy of the president of this country, to take the form of a general conflagration that the gerontocrats of Yaoundé believe they can avoid by armed repression.
Because this new electoral hold-up endorsed unsurprisingly by a subordinate constitutional council, sounds like a true declaration of war is now made to all the citizens of this country in love with democracy, especially those settled in his diaspora who have long believed in the possibility peaceful alternation in Cameroon. Clearly it is unthinkable under or with the totalitarian regime of Paul Biya
The predictable junction of English and French resistance against this tyranny carries the seeds of a dislocation from which this regime and its fiercest supporters will not come out winners.
In reality and let’s say it once and for all in a direct way: most of us forced sometimes for decades either to exile, to arbitrary sequestrations, or to the so-called legal and republican marginalization; have absolutely nothing to lose: Resist in honor or Die in dishonor.
Let everyone take full responsibility! The days of unitary council meetings are unfortunately over. Democrats cannot associate with or be associated with apologists for ethnic hatred and perpetual tyranny, even within the “family”.
Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P et Joel Didier Engo, Président of CL2P