Nous exigeons la libération immédiate du Maire séquestré de Dakar, Khalifah Sall, conformément aux recommandations du Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire des Nations Unies (ONU).
Le Sénégal qui a longtemps représenté un modèle de maturité démocratique en Afrique, ne peut pas lentement se laisser dériver dans la catégorie honteuse encore répandue en Afrique noire francophone : des autocraties qui violent systématiquement des droits civils et politiques de leurs ressortissants, en ignorant superbement les avis et résolutions des instances internationales, aussi bien de l’ONU que la CEDEAO.
Monsieur Le Président Macky Sall, Stop à l’instrumentalisation de la Justice à des fins politiques. Cela n’honore pas votre pays!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
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La peine de cinq ans de prison du maire de Dakar Khalifa Sall est confirmée par la Cour d’appel de Dakar.
En prison depuis mars 2017, il avait été condamné en première instance à cinq ans de prison pour escroquerie portant sur des fonds publics et faux en écriture.
“Khalifa Ababacar Sall : le tribunal confirme le jugement” rendu en première instance, a indiqué lors d’une audience publique le président de la cour d’appel Demba Kandji, en l’absence du maire de la capitale sénégalaise, en détention provisoire depuis mars 2017 et qui a boudé la fin de son procès en appel en juillet.
La cour d’appel a également condamné Khalifa Sall et trois de ses huit coaccusés à verser “solidairement” la somme de 1,8 milliard de francs CFA à l’Etat du Sénégal.
Cette condamnation selon certains de ses proches ne l’écarte pas de la course à la présidentielle. Kalifa Sall est présenté comme un candidat sérieux face au président Macky Sall.
Pour les partisans du maire de Dakar, cette condamnation a pour objectif de maintenir leur leader en détention pour éviter qu’il ne se présente à la prochaine élection présidentielle.
“Il peut toujours être candidat. Il conserve encore sa chance d’être candidat et d’être éligible. Il n’a pas encore perdu ses chances”, a abondé devant la presse l’un de ses avocats, Ciré Clédor Ly.
Khalifa Sall dispose encore d’un autre recours, la Cour suprême, qu’il a l’intention de saisir selon une collaboratrice du maire de Dakar.
Son procès en appel s’était ouvert le 9 juillet 2018.
Après plus de deux semaines de débats, le procureur de la Cour d’appel de Dakar Lansana Diaby avait requis la confirmation de la peine de 5 ans de prison et 5 millions de FCFA d’amende prononcée en première instance le 30 mars 2018.
Lors du procès en appel, les plaidoiries s’étaient surtout focalisées sur l’interprétation de l’arrêt rendu le 29 juin par la Cour de Justice de la Cedeao.
Le juridiction communautaire avait jugé que les droits de Khalifa Sall et de ses coaccusés avaient été violés et a condamné l’Etat sénégalais à leur payer des dommages et intérêts s’élevant à 35 millions de Fcfa.
Selon la défense, cet arrêt aurait dû entrainer l’annulation de la condamnation.
Mais la demande de libération de l’édile de Dakar a été rejetée par la justice.
Le 26 juillet dernier, depuis sa cellule, Khalifa Sall s’est déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle.
Un scrutin auquel il reste éligible tant que l’ensemble de ses recours ne sont pas épuisés.
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Source : BBC