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Continuer de se taire en fermant délibérément les yeux participe de la complicité au moins passive d’un tribalisme d’Etat, qui vire au meurtre d’autres Camerounais sur la base de leur origine ethno-tribale.
Les commanditaires indirects au sein du pouvoir en place et les auteurs de ces crimes doivent être sévèrement sanctionnés.
louis Paul MOTAZE-Élite du Dja et Lobo
Le ministre des Finances, M. Louis Paul Motaze, et autres élites alimentaires dites ressources de Sangmelima, votre tactique bien huilée consistant à jouer les pompiers pyromanes après avoir soufflé sur les braises politiciennes de l’affrontement inter-ethnique ne trompe plus personne.
Plus jamais ça!!!
Nous ne dénoncerons ainsi jamais assez les ravages du tribalisme systémique dans les couches populaires, notamment dans cette partie du Sud Cameroun que le griot attitré du dictateur, Jacques Fame Ndongo considère comme leur « socle granitique », supposée politiquement/électoralement acquise à Paul Biya en raison de la composition ethno-tribale (Fang-Beti) majoritaire de la population.
Cela n’est autre qu’une incitation insidieuse à la stigmatisation des autres Camerounais établis dans cette localité (notamment les ressortissants de l’Ouest), qui prend régulièrement la forme d’expéditions punitives menées dans leurs quartiers d’habitation et commerces sous des slogans les appelant à rentrer chez eux.
Il s’agit, ni plus ni moins, qu’une instrumentalisation politique de la haine inter-ethnique, dont l’embrasement profite essentiellement à une petite clique de politiciens ethno-fascistes confortablement installée dans les couloirs du pouvoir à Yaoundé.
Leur impunité doit définitivement être levée, afin que le tribalisme cesse d’être une arme de diversion politique instrumentalisée pour faire opposer les Camerounais entre-eux, en les détournant de la principale source de leur pauvreté: la mauvaise gouvernance chronique d’une dictature vieille de 40 ans.
Scène de pillage à Sangmelima
Le risque désormais réel d’une escalade des affrontements inter-ethniques au Cameroun
Les commanditaires embusqués dans les entrailles du régime tribaliste de Yaoundé et les auteurs qu’ils instrumentalisent régulièrement à la chasse aux Bamilékés et Bamoun de Sangmelima peuvent-ils un temps soit peu imaginer que les autres Camerounais leur répondent exactement de la même manière? Assurément pas.
C’est cela l’aveuglement qu’imprime l’illusion de toute puissance chez tous les tenants des discours identitaires et réactionnaires, notamment lorsqu’ils sont convaincus de jouir comme à Sangmelima d’une impunité totale assurée par l’élite alimentaire dite ressources au pouvoir à Yaoundé.
Pourtant le risque que leurs victimes ne se contentent plus de subir ces expéditions punitives sans réagir « chez eux » n’a jamais été aussi élevé, dans un embrasement général que personne ne saura ou pourra alors arrêter.
Vivement une prise de conscience collective!!!
Joël Didier Engo
Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
http://www.cl2p.org