On Secret and Creative Law in Legal Despotism. Understanding notion of “intelligence” in the Marafa’s case
We are all trained to view judges as unbiased and principle and only caring about making the right judgement. The idea that the law can be interpreted through ideology is not widely accepted but judges can be appointed foe the interests that they serve, especially, in legal despotism. In Legal Despotic places, such as Cameroon, the government at all levels has shown time and again that laws are written only to control the population and not the government or any of its actors unless they fall out if favor with the regime like senior minister Marafa Hamidou Yaya.
Thus, in these kinds of legal service, judges read the law as is convenient to the wishes and desires of the master who appointed them, pay their salaries and can fired them as will. Since those wishes and desires are the master’s desire, the system automatically assumes that they are good. In the absence of an objective standard (the law) we are left with nothing more to guide the regime than the regime’s own desires and whims. We are left to wonder about one thing. Are there ever any dictators who think their government is bad?
In legal despotism, therefore, the judges create forms of legal acrobatics where the judges have to go through many forms of legal wrangles to appear legitimate and stretch their authorities to breaking point. In this case, the notion of “intelligence” is wide and ambiguous and point to a secretive and creative interpretation of the law. The notion of intelligence here, de facto, is bringing forward secret law that allows a dark cabinet in the presidential palace to operate and the deep state to work. The “Deep State” is a conglomeration of government, security apparatuses, and business interests that have vested interests in specific national policies that benefit themselves. It is a self-perpetuating culture of self-interest that’s typical of many colonial plantations masquerading as modern-state.
Within this, State secrets are the hallmarks of dictatorships. Research any dictatorship in the world, past and present. One of the very first things they do is to “hide things” from the people. Secret tribunals, secret police, inner circles, etc. it all starts the same way. The reason for secrecy is the ability to consolidate power, eliminate enemies, and remove obstacles before their blossom.
Thus, this “intelligence” defines “traitors” as ANYONE they perceive as being a threat to the regime of Yaoundé and detaining any ordinary Cameroonians without due process. Thus, all these people who want to take to the streets now have this label of “traitor” looming over their heads which is not surprising since many of our historical heroes were called “maquisards” and killed without due process. Hence, we have been living under a regime of exception from the start.
What we learn from the Marafa’s case is that we must always examine whether judges tailor their language for effects to their audience.
To tackle, whether or not, there are connections between legal incentives and legal language choices. In doing so, the Cl2P find that judges write with their audience in mind, and emphasize dueling strategies of justification and persuasion in order to appeal to diverse audiences that may be paying attention and providing dissent.
In a normal country, the constitution gives power to the people, over their government. It is, consequently, the responsibility of the people to hold the government accountable. When the people snooze at the wheel, the vehicle crashes. We, the people have failed in our responsibility.
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P
Version française
Sur la hantise du secret et l’invention juridique dans le despotisme légal. Comprendre la notion « d’intelligence » dans le cas de Marafa
Nous sommes tous formés pour considérer les juges comme des personnes impartiales, respectant les principes et soucieux de rendre le bon verdict. L’idée que la loi puisse être interprétée par une idéologie n’est pas largement acceptée, mais des juges peuvent pourtant être nommés pour défendre en priorité les intérêts qu’ils servent, en particulier dans le despotisme légal. Dans les juridictions despotiques, telles que le Cameroun, le gouvernement à tous les niveaux a montré à maintes reprises que les lois ne sont conçues que pour contrôler la population, et non le gouvernement ni aucun de ses acteurs, sauf lorsque ces derniers ne sont plus en odeur de sainteté avec le tyran comme le prouve à suffisance le cas du ministre d’état Marafa Hamidou Yaya.
Ainsi, dans ce type de service juridique, les juges lisent la loi de la manière qui convient le mieux aux souhaits et aux désirs du maître qui les a nommés, contre l’État qui paye leurs salaires et peut les licencier à sa guise. Puisque ces souhaits et ces désirs sont ceux du maître, le système suppose automatiquement qu’ils sont bons. En l’absence d’une norme objective (la loi neutre), il ne reste plus rien pour guider le régime que ses propres désirs et caprices. Nous sommes laissés à nous interroger sur une chose : Y a-t-il seulement des dictateurs qui pensent que leur gouvernance est mauvaise? À l’évidence non.
Dans le despotisme légal, les juges créent donc et excellent mêmes dans des formes d’acrobaties juridiques comme « la complicité intellectuelle de détournement de deniers publics » qui retient arbitrairement Marafa Hamidou Yaya en détention depuis sept (07) ans; acrobaties juridiques à travers lesquelles ils doivent passer par de nombreuses formes d’inventions juridiques pour paraître légitimes et étendre leur autorité jusqu’au point de rupture. Dans ce cas, la notion d ‘ «intelligence » est large et ambiguë et suggère une interprétation secrète et créative de la loi.
La notion d’intelligence ici, de facto, propose une loi secrète qui permet à un cabinet noir proche du palais présidentiel de fonctionner et à un État profond de se couvrir de légitimité. Le « Deep State » est un conglomérat de bureaucrates, d’appareils de sécurité et d’intérêts commerciaux qui ont des intérêts acquis dans des politiques nationales spécifiques qui leur sont bénéfiques. C’est une culture d’intérêt personnel qui se perpétue et qui est typique de nombreuses plantations coloniales se faisant passer pour un État moderne, en Afrique notamment.
Dans ce cadre, les secrets d’État sont la marque des dictatures.
Recherchez n’importe quelle dictature dans le monde, passée et présente. L’une des premières choses qu’elles font consister à “cacher des choses” aux gens, c’est-à-dire le fond de la vérité. Tribunaux secrets, police secrète, cercles intérieurs, etc., tout commence de la même manière. La raison du secret est la capacité de consolider le pouvoir, d’éliminer les ennemis et d’éliminer les obstacles avant leur floraison.
Ainsi, cette « intelligence » définit les « traîtres » comme TOUTE PERSONNE qu’ils perçoivent comme une menace pour le régime de Yaoundé et pour détenir un Camerounais ordinaire sans procédure régulière. Ainsi, tous ces gens qui veulent descendre dans la rue portent désormais cette étiquette de « traître », ce qui n’est pas surprenant puisque nombre de nos héros historiques ont été appelés « maquisards » et ont été tués sans procès. Par conséquent, nous vivons sous un régime d’exception depuis le début.
Le cas Marafa nous enseigne qu’il est donc important d’examiner si les juges adaptent leur langage en fonction des effets sur leur public. Il est aussi crucial d’examiner le lien entre les verdicts judiciaires et les choix linguistiques juridiques. Ce faisant, nous avons constaté, dans le cas Marafa, que les juges écrivent en pensant à leur auditoire et mettent l’accent sur des stratégies de justification et de persuasion afin de faire appel à des publics variés pouvant être attentifs à ce genre de procédures.
Dans un pays normal, la constitution donne le pouvoir au peuple de contrôler le gouvernement. Par conséquent, il incombe à la population de demander des comptes au gouvernement. Lorsque les gens somnolent au volant, le véhicule se bloque. Nous, le peuple, sommes précisément entrain d’échouer dans notre responsabilité, si nous ne l’avons déjà pas lourdement fait pendant les 37 dernières années de dictature Biya au Cameroun.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P