Avec le cas du journaliste indépendant Paul Chouta, le CL2P tient clairement une autre triste démonstration que l’état de droit et la foi en l’état de droit, l’état de l’indépendance de la justice et des poursuites, le sens et la primauté de la vérité – sont tous morts à Yaoundé.
En effet, les principes généraux du droit, qui devraient être respectés depuis longtemps, sont inexistants et seule la diabolisation des opposants perçus comme tels est privilégiée, et il ne sert aujourd’hui à rien d’essayer en vain de persuader les camerounais du contraire; notamment en matraquant les critiques au lieu que de ramener les fossoyeurs de la Justice équitable à la raison.
En effet, pour les « créatures » du régime de Yaoundé, ils ne comprennent pas que, dans une société civilisée, les adversaires ne sont pas des ennemis. La loi n’est pas une arme politique non plus; des vérités objectives existent et un processus judiciaire équitable est essentiel dans toute société civilisée.
Le CL2P sensibilise afin que toutes les personnes impliquées dans ce processus de travestissement de la Justice républicaine, en particulier Madame Calixthe Beyala, prennent le temps de souffler et un recul nécessaire, pour essayer de comprendre comment la justice est censée être rendue dans cette affaire Chouta montée indéniablement de toutes pièces.
Car en tant qu’écrivain de renommée internationale. Mme Beyala doit savoir plus que quiconque qu’aucune personne ne doit être emprisonnée pour ses idées. En particulier, dans les prisons mouroirs du Cameroun, creusets d’une déshumanisation qui rationalise et récompense l’assujettissement et l’avilissement des êtres humains.
Le CL2P milite pour la nécessité d’humaniser les conditions de détention au Cameroun et cette violence enracinée dans les mœurs, sur laquelle nous continuons de faire état au quotidien. Plus problématiques sont les cas des milliers de prévenus en attente de procès, non jugés ni déclarés coupables, et donc présumés innocents comme M. Chouta ; et qui ne devraient sous aucun prétexte – y compris la diffamation – se retrouver enfermés dans les univers concentrationnaires de Paul Biya.
Nous considérons que la détention de M. Chouta est la conséquence d’un acte d’égoïsme, d’un crime odieux d’égoïsme qui ne sert strictement en rien la crédibilité de la commanditaire et des exécutants.
Un système qui récompense de la sorte la vieille notion biblique de la loi du talion du «œil pour œil, dent pour dent», que rejette le CL2P, promeut en réalité un système de justice fatalement défectueux qui conduit toujours inévitablement à des erreurs tragiques. La justice à laquelle nous devons collectivement aspirer et défendre est celle qui établit un équilibre parfait entre rétribution et réhabilitation.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
On the Chouta’s Case and a legal culture of Violence in Yaoundé
As with the case of independent journalist, Paul Chouta, the CL2P clearly recognizes another sad demonstration that the rule of law and faith in the rule of law, the state of judicial and prosecutorial independence, the meaning and primacy of truth — are all dead in Yaoundé.
Indeed, the long-honored bedrock principles of the law are none-existent and only the demonization of one’s perceived opponents are preferred rather than engaging them. Thus, to bludgeon critics rather than win them over.
For the cronies of the regime of Yaoundé, they do not understand that, in a civilized society, adversaries are not our enemies; the law is not a political weapon; objective truths do exist and fair process is essential in civilized society.
The CL2P is working for everyone involved, particularly, MS Calixthe Beyala, to take a deep breath, to take a step back, to try to understand how justice is supposed to be accomplished.
As a writer renowned internationally. Ms. Beyala must know more than anybody that no one must be jailed for his thoughts. Particularly, the prisons of Cameroon which are the crucibles of dehumanization that rationalizes and rewards subjugation.
The CL2P militates for the need to humanize the conditions of confinement in Cameroon and its entrenched violence that we keep reporting about. More problematic, pretrial detainees, awaiting trial, convicted of nothing and therefore presumed innocent like Mr. Chouta must not even been confined there.
We consider Mr. Chouta’s detention as a consequence of an act of selfishness, a crime of selfishness that do nothing to serve the credibility of people performing these nasty acts. A system that reward the antiquated biblical notion of eye-for-eye justice that the CL2P rejects because these are the expression of a fatally flawed justice system that always lead to tragic mistakes. The justice that will be believe in is the one that achieves the perfect balance between retribution and rehabilitation.
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P