Sur le gouvernement public et privé, l’effet du Kool-Aid et des Drogues Tribales.
Cameroun: le tribalisme comme une drogue que certains s’injectent tout le temps…
Quand vous vous levez un matin et qu’au premier clic sur facebook vous tombez sur une ode haineuse comme cela arrive régulièrement dans les forums camerounais, vous prenez immédiatement toute la mesure de la profondeur du mal qui ronge le Cameroun et les Camerounais- LE TRIBALISME – après 36 interminables années d’une gouvernance tribale marquée effectivement par des incarcérations arbitraires (subies également par les Bulu, l’ethnie du dictacteur Paul Biya), des exécutions sommaires (subies également par les Bulus), des disparitions forcées (subies également par les Bulus), des massacres et assassinats perpétrés par une armée devenue une milice à dominante tribale (commis également sur les Bulus, à l’instar bien évidemment de toutes les autres ethnies du Cameroun)… qui pourraient ruiner – si nous n’y prenons garde – tous nos efforts conjugués (menés parfois avec les auteurs desdites publications controversées) d’une réconciliation nationale et d’un vivre ensemble après l’interminable calvaire de la présidence de Paul Biya, dont nous portons tous des séquelles à des degrés différents (visibles chez certains et invisibles chez d’autres).
Parce que, y compris pour de brillants intellectuels et universitaires, le tribalisme et la haine généralisée des ressortissants des autres ethnies ou tribus sont devenus comme des doses de drogue haineuse qu’ils s’injectent en permanence et répandent impunément autour d’eux, pour visiblement pouvoir exister. C’est triste à dire, surtout bien plus triste à lire et entendre … Mais pourvu que cela leur procure un peu de réconfort dans leur exil intérieur et extérieur.
En effet, il est de notoriété publique que les personnes dépendantes du Kool-Aid et drogues tribales ne croient pas à la démocratie égalitaire.
Une démocratie égalitaire en tant que forme de «gouvernement public» qui permet aux gens d’avoir leur mot à dire sur la façon dont ils sont gouvernés. En revanche, dans le «Gouvernement privé», les règles ne sont pas à débattre. Dans le gouvernement public, la prise de décision est l’affaire de tous – le gouvernement «appartient» à tout le monde, comme un parc public. Dans le gouvernement privé, il appartient au dictateur, comme sa possession privée. Lorsque les parents disent à leurs enfants que leurs règles existent «parce que je les ordonne», ils exercent de la sorte un gouvernement privé sur leurs enfants. En revanche, notre démocratie est un gouvernement public dans lequel les citoyens ont leur mot à dire sur le contenu de leurs lois.
Les tribalistes croient ainsi que le «gouvernement privé» dominera toujours sur le «gouvernement public». Ils estiment donc que l’État moderne est toujours privé, même si les tyrans apprennent à camoufler leur tyrannie par la façade cosmétique de la démocratie comme au Cameroun. Plus précisément, l’idée que ces formes de structures hiérarchiques coercitives et oppressives ne peuvent être inversées que par des structures hiérarchiques coercitives et oppressives égales. Ainsi, pour eux il n’y a pas de place pour une politique démocratique égalitaire. Dans leur vision la politique concerne la règle des plus puissants et ne prend en considération que les plaintes des privilégiés. Ces connexions sont très troublantes. Elles révèlent que les idées contemporaines sur les états ordonnés et l’échec de l’État ne peuvent être comprises sans référence à la généalogie de l’ordre et à son économie politique. L’ordre n’est pas simplement une valeur normative, mais le résultat de modes particuliers d’organisation du pouvoir politique et de l’économie. En particulier, ces modes particuliers d’organisation du pouvoir politique et de l’économie sont étroitement liés aux histoires du colonialisme et aux idéologies raciales et ethniques sur lesquelles s’appuyaient ce colonialisme.
Par conséquent, la prétention fatale des pro et ultra-défenseurs du «gouvernement privé» comme l’écrivain et universitaire Patrice Nganang est qu’ils croient qu’ils peuvent prendre de meilleures décisions pour le peuple à la place des gens eux-mêmes. La question centrale devient alors ce qui se passe quand une grande partie de notre intelligence collective est captée au service de cet idéal génocidaire apocalyptique qu’ils répandent, où il reste très peu d’espace intellectuel pour remettre en question les présomptions de ceux qui la soutiennent et l’administrent. Qui reste ou restera-t-il pour sonder les faiblesses et diagnostiquer les morbidités de cette vision dominante, si leurs auteurs ne tolèrent pas la moindre contradiction et promettent la «suppression» immédiate ou « d’effacer les visages» à tous ceux qui ne pensent pas comme eux?
Autant le dire une fois pour toute clairement: nous n’avons pas besoin des sages et des prophètes comme M. Nganang. Les organisations des droits de l’homme telles que le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) sont pleines d’esprit capables de se lever et de contester le genre d’orgueil messianique prophétisé par M. Nganang. Le CL2P exposera toujours les idioties de Camerounais ordinaires qui osent boire le Kool-Aid que Paul Biya et Patrice Nganang veulent absolument que nous buvions tous les jours à leur gloire.
En effet, le CL2P est toujours axé et explorent en permanence les nouvelles possibilités et espérances humaines, au lieu de consommer le Kool-Aid fourni par une élite trop étroitement absorbée par ses propres clichés et préjugés tribalistes, et donc incapables de parvenir à des jugements productifs, en dehors de sa folie des grandeurs et son immortalité obscène. Le CL2P sera toujours là pour combattre leur dégoût morbide envers l’Humanité commune avec une foi parfaite et intègre en celle-ci.
Peace & Love
Par Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P et Joël Didier Engo, Président du CL2P
Vidéo: CAMEROUN/PATRICE NGANANG: CONFÉRENCE de PRESSE d’un COLLECTIF de DÉFENSE à PARIS -Vol 1 (JMTV+)
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English version
On Public and Private Government and the Effect of Tribal Kool-Aid.
Tribalism in Cameroon is a drug that some people are very addicted to.
When you get up one morning and the first click on Facebook you come across a hateful ode like the one Patrice Nganang is known to produce, you immediately take the full measure of the depth of the evil that gnaws Cameroon and Cameroonians – TRIBALISM – after 36 interminable years of tribal governance marked indeed by arbitrary imprisonment (also suffered by the Bulus), summary executions (also suffered by the Bulus), enforced disappearances (also suffered by the Bulus), massacres and assassinations perpetrated by an army become a tribe militia (committed also on Bulus like all other ethnicities) … That could ruin – if we are not careful – all our combined efforts (led with the author of this controversial post ) for a national reconciliation and living together after the endless ordeal of the Biya presidency, all of which we bear the aftermath (visible in some and invisible for others).
Because, even for brilliant intellectuals and academics, tribalism and generalized hatred of people from other ethnicities or tribes have become like doses of hateful drugs that they permanently inject and spread with impunity around them, in order to exist at last.
It is sad to say it, especially often sad to read and hear it … At least as long as it gives them a little comfort in their exile inside and outside.
It is well known that people addicted to tribal drugs do not believe in egalitarian democracy.
An egalitarian democracy as a form of “public government,” that allows for the people to have a say in how they are governed. In “Private government,” on the other hand, the rules are not up for debate. In public government, decision-making is everybody’s business—the government “belongs” to everyone, like a public park. In private government, it belongs to the dictator, as his or her private possession. When parents say that their rules exist “because I say so,” they are exercising private government over their children. By contrast, our democracy is a public government, in which citizens have a say over the content of their laws.
Tribalists believe that “private government” will always rule over “public government.”Hence, they believe the modern state as something that is always private even when the tyrant camouflages his tyranny with the cosmetic façade of democracy as in Cameroon. More to the point, the idea that these forms of coercive and oppressive hierarchical structures can only be reverse by an equal coercive and oppressive hierarchical structures. Thus, no room for egalitarian democratic politics. In this sense, politics is about the rule of the most powerful and complaints of the privileges. These connections are highly troubling. They reveal that contemporary ideas about orderly states and state failure cannot be understood without reference to the genealogy of order and its political economy. Order is not simply a normative value, but the outcome of particular ways of organizing political power and the economy. Thus, particular ways of organizing political power and the economy are intertwined with the histories of colonialism and the racial and ethnic ideologies this colonialism depended on.
The fatal conceit of the pro and ultra-defenders of “private government” like Patrice Nganang is that they believe they can make better decisions for the people than the people themselves can.
The central question becomes what happens when so much of our collective intelligence is drawn into the service of this apocalyptic genocidal ideal where very little is left over to question the presumptions of those who uphold and administer it. Who is left to probe the weaknesses and diagnose the morbidities of that dominating vision? It is clear that we do not need sages and prophets like Mr. Nganang. Human right organizations such as, the CL2P, are full of minds capable to stand up and to challenge the kind of messianic hubris prophesized by the like of Nganang. The CL2P will always expose the idiocy of ordinary Cameroonians who dare to drink the Kool-Aid that the like of Paul Biya and Patrice Nganang want us to drink.
Indeed, the CL2P is always about new human possibility instead of drinking the Kool-Aid provided by an elite too narrowly engrossed in its own narrow technic to be trusted to make good judgments on its own besides its folly of grandeur and Obscene Immortality. The CL2P will always be there to fight their disgust for common humanity with a perfect faith in humanity as it is to be.
Peace & Love
By Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P and Joel Didier Engo, President of the CL2P