Sur le nouveau Pacte Financier Mondial : Président Macron ; sauver les vies, pas les profits!
Réduire les dettes des pays du Sud, Oui évidemment…
Mais à condition de s’assurer que cela participe effectivement à la transition énergétique, et n’est pas une fois de plus une manière déguisée de garantir le train de vie princier des roitelets de la Françafrique avec leurs proches venus en nombre pour se donner en spectacle ridicule au sommet de Paris, en partance en réalité vers des paradis fiscaux que sont la Suisse (pour le dictateur camerounais Paul Biya et sa suite) ou Londres (pour le dictateur Gabonais Ali Bongo).
Car ces despotes n’ont pas la moindre considération pour la préservation de l’environnement, ni le bien-être des populations locales qui croupissent dans une misère effroyable.
Alors de grâce, pas une autre escroquerie politique de plus voire de trop orchestrée par la Françafrique, sous couvert d’un nouveau pacte financier mondial. Les Africains en ont vu tellement d’autres.
Ça suffit !!!!
En effet, nous ne devons pas perdre de vue les problèmes structurels importants qui freinent les pays en développement comme la corruption ou les inégalités sociales.
Ainsi, le simple fait d’injecter de l’argent sur le problème n’aide pas lorsque cet argent finit principalement par enrichir personnellement des dirigeants corrompus comme en Afrique centrale francophone. La corruption, en particulier, semble être un énorme obstacle à la création de systèmes et d’industries énergétiques fonctionnels. Une grande partie du monde en développement est en théorie bien mieux lotie pour exploiter les énergies renouvelables et bâtir une industrie renouvelable que, disons, l’Europe. Sauf qu’il est presque impossible de construire et d’exploiter quoi que ce soit sur ce continent apparemment « maudit » par l’extrême cupidité de ses dirigeants
Ce qu’il faut remarquer (même si ce n’est guère surprenant), c’est que le blabla de Macron ne parle jamais d’augmenter les impôts des riches pour les faire contribuer autant qu’ils le devraient, notamment à la réduction des inégalités mondiales. Au lieu de cela, on entend beaucoup de discours creux sur le souhait que les riches paient leur part de l’effort, c’est-à-dire s’ils le souhaitent en réalité.
De plus, pour être honnête, ce que nous voyons, c’est le démenti total de la communication et du spectacle de Macron, selon lesquels le capitalisme peut résoudre les problèmes de la pauvreté mondiale et de la crise énergétique en recourant massivement au secteur privé: l’ampleur de la richesse qui doit être créée – pour les individus, les entreprises, les nations – est bien plus colossale que chacune de ces composantes prise isolément; Certaines d’entre elles étant plus dans le besoin que d’autres – afin d’apporter une amélioration substantielle et mesurable dans la vie des plus pauvres de la planète.
Mais la traduction de l’idéologie surréaliste de l’économie du ruissellement à l’échelle mondiale n’est rien comparée aux réalités environnementales partout. Ces dernières nous montrent que les personnes qui sont censées attendre patiemment la montée des eaux pour soulever leurs bateaux sont en réalité déjà confrontées aux effets du réchauffement climatique, notamment sur les côtes Ouest africaines; avec des conséquences avenirs bien plus dramatiques que celles qui se produisent actuellement.
Les températures ne feront en effet qu’augmenter et bien sûr, ceux qui ont de l’argent se feront monter des climatiseurs, s’offriront des yachts et des jets privés, pendant que malheureusement les autres mourront plus rapidement ……
Cette impasse écologiquement visible est désormais le problème majeur de notre temps comparativement à la logique essentiellement prédatrice et destructrice des prétendues améliorations crées par le capitalisme.
Car le nombre de «rescapés» du capitalisme va probablement baisser et descendre encore plus frénétiquement; à mesure que les crises climatiques vont se propager, jetant des millions de populations dans une pauvreté absolue. Ce ne sera rien comparé à l’ampleur des morts qui surviendront, ni des réfugiés climatiques. Ces perspectives ne changent pas le désengagement de fond des pays occidentaux, dont les gouvernements sont obnubilés par les profits réalisés par une petite frange de privilégiés, au détriment y compris de leurs propres populations (dans une croyance imbécile en un ruissellement des richesses qui n’arrivera jamais). Pour ces gens le bien-être de la grande majorité de l’humanité vient en dernier… C’est pourquoi les conséquences les plus graves et les plus létales seront environnementales.
Or nous avons collectivement besoin d’un nouveau sens de la finitude, de l’interconnexion et des interdépendances; faisant appel à de nouvelles formes de délibérations politiques, économiques et financières; puis à un nouveau laboratoire pour trouver de nouvelles façons de respirer des énergies propres sans craindre d’être tué par le progrès.
Joël Didier Engo / Olivier Tchouaffe
Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
On New Global Financing Pact: President macron ; Save Lives, Not Profits!
Reducing the debts of the countries of the South, yes of course…
But on condition of ensuring that this effectively participates in the energy transition, and is not once again a disguised way of guaranteeing the princely lifestyle of the kinglets of Françafrique with their relatives who have come in large numbers to give themselves in ridiculous spectacle at the Paris Summit, and then went to tax havens like Switzerland (as the Cameroonian dictator Paul Biya and his suite) or London (as the Gabonese dictator Ali Bongo).
Because these despots do not have the slightest consideration for the preservation of the environment, nor the well-being of the local populations who are languishing in appalling misery.
So please, not another political scam more or even too orchestrated by Françafrique, under cover of a new global financial pact. Africans have seen so many more.
That’s enough!!!!
Indeed, we must not lose sight of the important structural problems that hold back developing countries such as corruption.
So just throwing money at the problem doesn’t help when that money ends up personally enriching these corrupt leaders in the first place. Corruption, in particular, seems to be a huge obstacle to creating functioning energy systems and industries. Much of the developing world is in theory much better placed to harness renewables and build renewable industry than, say, Europe, except it’s next to impossible to build and run anything in that apparently « cursed » continent but definitely « cursed » by the extreme greed of its leaders
What’s worth noting (although hardly surprisingly) is that Macron’s babble never talks about raising taxes on the rich to get them to contribute as much as they should— instead, you hear a lot of empty talk about wanting the rich to pay their share of the effort, that is, if they want to.
More, to be honest, what we’re seeing is the accelerating unravelling of the claims that capitalism can solve the problems of global poverty and the energy crisis: The scale of the wealth that has to be created – for individuals, corporations, nations who none of them need more – to affect some measurable improvement in the lives of the planet’s poorest is pretty surrealistic.
But the translation of the sordid ideology of trickledown economics onto a world scale is as nothing compared to the environmental realities everywhere showing us that the same people who are expected to wait patiently for the rising waters to lift their boats are the very ones who will soon be facing climate effects orders of magnitude greater than are occurring now.
Unsurvivable wet-bulb temperatures aren’t far off as a yearly threat for millions – though of course those with the money will just crank up the AC, and help kill others faster……
This ecologically-defined dead end is a problem more fundamental than the essentially good-times logic of the improvements capitalism has bankrolled (somewhere around a hundred million people of the hundreds of millions lifted – with so much triumphalist celebration – out of absolute poverty in recent decades have fallen back into absolute poverty in the last three years).
The numbers of the « saved » will probably swing up and down more frantically as climate-based crises spread, but their poverty, relative or absolute, will be as nothing compared to the scale of the death that’s coming, thanks to the commitment of western governments to profits first, their own populations (or some of them) second, and the welfare of the vast majority of humanity last….a commitment whose direst, most terminal consequences will be environmental, not economic.
That is why we need a new sense of finitude, interconnectedness and interdependencies and the calling for new forms of political deliberations and a new laboratory to find new ways of breathing clean energies without fear of being killed.
Joël Didier Engo / Olivier Tchouaffe CL2P
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P
http://www.cl2p.org