Sur les fascistes et le déni électoral
Les fascistes sont généralement très mauvais perdants …Un remake de Trump à la sauce Bolsonaro, son frère siamois Brésilien.
M. Bolsonaro, qui adore son surnom de « Trump des Tropiques », a noué des relations chaleureuses avec l’ancien président suprématiste américain qui a cherché à intervenir en sa faveur pendant les derniers jours de la campagne électorale. M. Trump a exhorté les électeurs à bloquer Lula qui, a-t-il accusé, était « un fou de la gauche radicale qui détruira rapidement votre pays ».
Cette réaction était prévisible!…
D’où la nécessité de veiller jalousement à la préservation des valeurs démocratiques, aujourd’hui menacées dans différentes parties du globe par cet autoritarisme transnational.
En effet, les freins et contrepoids légaux sur le processus de dépouillement des voix, rendent extrêmement difficile pour ces fascistes d’influencer illégitimement le décompte des voix lors des scrutins, mais ces fascistes constituent néanmoins toujours une menace puisqu’ils érodent la confiance dans le processus démocratique et les institutions qu’il produit en contestant systématiquement leurs défaites. Ce qui peut créer une rupture de foi dans la loi.
Car la démocratie ne peut pas survivre lorsqu’un parti croit qu’il n’y a que deux résultats à une élection : soit il gagne, soit il a été volé.
En effet, le président vaincu au Brésil omet délibérément de féliciter l’adversaire et ne dit pas explicitement qu’il respecte le résultat. Il n’a pas du tout mentionné Luiz Inácio Lula da Silva, son grand rival qui l’a battu de justesse dans les urnes. En rupture avec la tradition, M. Bolsonaro n’a toujours pas appelé celui qui l’a battu aux élections.
Bolsonaro a attendu 48 heures pour voir ce qu’il adviendrait des barrages routiers, mais il a été fondamentalement broyé par toutes les autres institutions (Cour suprême, Congrès, Sénat, Armée et l’écrasante satisfaction internationale) pour céder dès que la cour suprême a donné l’ordre autorisant les forces de police des États à dégager les routes fédérales.
Au CL2P/ICL2P, nous affirmons que les politiciens qui sapent la démocratie sont non seulement moralement en faillite, mais aussi myopes car l’arc de l’histoire est certes long mais penche toujours irréversiblement vers la justice, malgré les obstacles et les blocages.
Aussi, ceux qui sont au pouvoir peuvent tuer une, deux ou cent roses, mais ils ne pourront jamais arrêter l’arrivée du printemps.
Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques ICL2P / CL2P
English version
On Fascists and Election Denial
Fascists are generally very bad losers… Bolsonaro is a remake of Trump, a Trump’s Brazilian Siamese brother.
Mr Bolsonaro, who likes his description of “Trump of the Tropics”, established warm relations with the former US president who sought to intervene on his behalf during the final days of the campaign. Mr Trump urged voters to block Lula who, he charged, was “a radical left lunatic who will quickly destroy your country”.
It was predictable!…
Hence the need to jealously watch over the preservation of democratic values, which are today threatened in different parts of the globe.
Hence, legal checks and balances on the vote counting process, make it extremely difficult for fascists to illegitimately influence the vote count, but fascists still pose a threat and erode trust in the democratic process and the institutions it produces, which can create a breach of faith in the law.
Indeed, democracy cannot survive when a party believes that there are only two outcomes to an election: either it wins or it has been robbed.
Indeed, the defeated president fails to congratulate opponent and does not explicitly say he respects result. He didn’t mention Luiz Inácio Lula da Silva at all, his great rival who narrowly beat him on Sunday. Breaking with tradition, Mr. Bolsonaro has still not called the one who beat him in the elections.
Bolsonaro waited 48 hours to see what would happen to the roadblocks, but he was basically armed by everyone else (supreme court, congress, senate, military and the overwhelming international response) to give in as soon as the supreme court gave the order authorizing state police forces to clear federal highways.
At the CL2P/ICL2P, we claim that politicians who undermine democracy are not only morally bankrupt but also short-sighted because the long arc of history is long but bend towards justice.
Indeed, Those in power can kill one, two, or a hundred roses, but they’ll never be able to stop the arrival of spring.
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P