La prison centrale de Maroua héberge plus de 700 suspects de la secte de Boko Haram
Par Peter KUM | Cameroon-Info.Net
La prison centrale de Maroua fait face à une surpopulation carcérale qui inquiète la famille judiciaire de l’Extrême-Nord. Face à la presse le weekend dernier, le premier président auprès de la cour d’appel de l’Extrême-Nord a indiqué que ce pénitencier construit pour 350 pensionnaires, héberge à ce jour 1 513 prisonniers, soit 200% de sa capacité d’accueil.
Construite en 1935 pour accueillir les hommes uniquement, cette prison compte à ce jour environ une cinquantaine de mineurs et une trentaine de femmes. Et les effectifs vont grandissant.
Selon l’administration de la prison, avant la situation d’insécurité créée par la secte Boko Haram, les effectifs de cette prison tournaient autour de 900 détenus. Mais depuis lors, ceux-ci ne cessent de croître. Une situation qui met son administration dans l’embarras. La prison fait face à des problèmes en termes de nutrition, de soins de santé et de ressources humaines devant encadrer les détenus.
En restituant les travaux de l’assemblée générale des chefs des cours d’appel, les responsables judiciaires de l’Extrême-Nord ont proposé que certains pensionnaires de la prison centrale de Maroua soient transférés dans d’autres prisons moins sollicitées au Cameroun.
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Les timides efforts d’humanisation du ministre de la Justice Laurent ESSO
Par Géraldine Ivaha | Cameroon-Info.Net
Les travaux de construction des nouveaux pénitenciers de Bali Nyonga, Baham, Ngoumou, Benghuis, Ntui Banguem, Moundemba sont déjà très avancés.
Aujourd’hui, l’on compte 26 702 détenus pour une capacité d’accueil de 17 000 places dans les prisons du Cameroun. La prison de Kondengui, construite dans les années 1960 compte à présent environ 4 234 détenus alors qu’elle a initialement été construite pour en accueillir 15 000 places. Celle de New-Bell à Douala compte environ 3 150 prisonniers aujourd’hui. Sa capacité initiale étant l’accueil de 500 prisonniers, des travaux d’aménagement ont été entrepris pour lui fournir un espace pouvant accueillir 3 150 détenus.
Il ne serait donc pas abusif de dire que les prisons du Cameroun sont surpeuplées au vu de ces chiffres que l’on pourrait qualifier de scandaleux, surtout si l’on y rajoute, entre autres, ceux de la prison de Monatélé qui compte 478 pensionnaires alors que sa capacité est de moitié, ou encore celle de Maroua qui en héberge 1 360 au lieu de 350.
A en croire le journal La Météo du lundi 23 novembre 2015, «Il est également notoire que l’infrastructure pénitentiaire est fortement dégradée pour la plupart, car constitué de vieux bâtiments datant de la période coloniale», des bâtiments qui n’ont «guère fait l’objet de réfections depuis des lustres», lit-on.
Le Ministre d’État, Ministre de la Justice garde des Sceaux Laurent Esso, pilote le programme de construction des prisons au Cameroun. Ces nouvelles prisons épouseront les normes internationales tant sur le plan de la séparation entre les catégories de détenus que sur le plan de l’espace occupé par chaque détenu.
Les travaux de construction de la prison de Douala Bonepoupa ont déjà commencé. A Bali Nyonga, Baham, Ngoumou, Benghuis, Ntui Banguem, Moundemba les travaux sont déjà avancés. Il est aussi mentionné dans le journal que des aménagements sont faits dans les prisons existantes en prévision de certains transferts de détenus. C’est le cas de la prison de Yoko et celle de Tcholliré 2. Par ailleurs, des prisons ont aussi été créées à Mbankomo, Toubro, Batibo, Bandjoun, Menji Tombel et Limbe.
Source: cameroon-info.net