L’ Afrique centrale et équatoriale francophone est hélas restée le dernier bastion de ces despotes sanguinaires et crapuleux qui, grâce aux revenus tirés notamment du pétrole et la garantie “sécuritaire” qu’ils offrent ou présentent aux yeux de certains alliés occidentaux, peuvent allègrement tripatouiller les constitutions et se faire “élire” à des scores déviant tout plébiscite.
Le drame est qu’au-delà de ces mascarades électorales, ils peuvent également réprimer en toute impunité les opposants, voire les séquestrer et parfois assassiner sans susciter la moindre réaction d’indignation dans les chancelleries amies.
Comme si, malgré le temps qui passe et l’entrée dans un nouveau siècle, nombre de dirigeants à Paris, Bruxelles et à une moindre mesure à Washington pensaient encore comme Jacques Chirac autrefois, que la démocratie serait toujours un luxe pour cette Afrique-là.
Aussi tous comptes faits: la vie d’un dissident, d’un intellectuel, d’un opposant politique, ou bonnement d’un citoyen africain, migrant potentiel… n’a toujours aucune quelconque valeur face au nécessaire maintien et soutien à apporter à des roitelets considérés comme les meilleurs garants de “nos intérêts” stratégiques en Afrique noire francophone.
Mais jusqu’à quand???
Joël Didier Engo, Président du CL2P
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