Les partisans du repli tribal nous servent le parcours essentiellement dans l’administration de M. SAMBA, comme s’il pourrait justifier l’enrichissement vraisemblablement illicite de cet éphémère DG du Budget au Cameroun, là où de grands serviteurs de l’État ont été littéralement broyés sur de simples allégations mensongères distillées par le même régime politique.
Nous aurions pourtant aimé voir ou entendre les mêmes thuriféraires et laudateurs entonner la même musique quand certains grands commis de l’État du Cameroun, totalisant parfois une trentaine voire quarantaine d’années aux plus hautes fonctions de la république (Directeurs d’administration centrale, ministres, DG, administrateurs d’entreprises publiques…) ont été jetés en pâture à l’opinion publique puis écroués sans jugement dans les mouroirs qui tiennent de prison dans cette république. Cette même coalition tribale et villageoise est désespérément restée muette, alors qu’elle s’offusque aujourd’hui parce que des Camerounais osent librement (sans matraquage médiatique) s’interroger sur l’enrichissement insolent d’un homme qui a été DG au ministère des finances trois à quatre années seulement.
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En quoi donc auraient consisté ses autres activités voulues plus lucratives en dehors de ses fonctions officielles?
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Où les a-t-il déclarées et quels revenus en a-t-il tirés?
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Ont-elles à elles seules pu générer suffisamment de milliards licites pour lui permettre de s’offrir une réplique miniaturisée de Saint-Pierre de Rome en plein Yaoundé?
Autant de questions qui mériteraient des réponses précises et transparentes, comme celles auxquelles ont été soumis nombre de boucs émissaires séjournant dans les bagnes politiques du régime de Yaoundé. À défaut d’obtenir l’ouverture d’une information judiciaire dans un pays où hélas l’opportunité des poursuites et des peines en ce domaine relève du seul bon vouloir du despote Paul Biya.
Alors de grâce chers défenseurs du pouvoir tribal au Cameroun, épargnez-nous cette théorie du complot ourdie par je ne sais quel journaliste en mal de sensation. Parce que nous exigerons comme acteurs de la société civile toute la vérité sur ce qui réunit tous les ingrédients d’un enrichissement personnel illicite d’un haut fonctionnaire camerounais jouissant d’une immunité du fait de ses liens de filiation avec le premier cercle du pouvoir de Yaoundé, notamment la première dame du Cameroun Chantal Biya.
Et nonobstant vos théories nauséabondes, nous y parviendrons au nom même du lynchage, des sévices, et des traitements inhumains qui ont été infligés parfois à des innocents, dont certains ne s’en sont malheureusement pas relevés car décédés en incarcération, à l’instar de l’ancien ministre des finances André Boto’o a Ngon (Directeur des impôts au Cameroun pendant plus d’une vingtaine d’années), sans compter tous les autres qui sont encore broyés par l’épuration politique présentée comme une opération mains propres.
C’est à l’État du Cameroun que reviendront le moment venu et sans exception tous ces biens mal acquis en toute impunité, souvent comme ici par des proches parents du dictateur Paul Biya , parce qu’ils ne sauront ou ne pourront simplement pas justifier en toute légalité ces acquisitions à partir d’activités lucratives parfaitement licites.
Je vous remercie
Joël Didier Engo, Président du CL2P
Cameroun – Patrimoine: Le château d’Antoine Félix Samba enflamme les réseaux sociaux
Les images du château d’Antoine Félix Samba, ex-Directeur Général du Budget au Ministère des Finances (MINFI) embrasent la toile. Pour Le Quotidien de l’Economie paru ce 19 avril, il s’agit d’une demeure féerique «des milles et une nuit», au luxe ostentatoire. Antoine Félix Samba occupe actuellement les fonctions d’inspecteur général dans le même ministère.
C’est un photographe amateur qui a capté ces images. «On y voit une résidence constituée de duplex successifs surmontés de toit de dôme et reliés entre eux par des passerelles suspendues. Le maître des lieux n’en a pas fini puisque la résidence est en travaux d’extension sur une des vidéos postées. Le tout baigne dans un luxe ostentatoire, avec une récurrence du marbre, des dorures, du bois précieux, le staff, de la vitrerie et du fer forgé. Le maître des céans a un goût affiché pour la déco, avec une toile représentant la sainte cène, où Jésus et ses apôtres prennent le dernier repas avant la passion du Christ», décrit le quotidien.
«Dans une autre vidéo, des véhicules de luxe sont passés en revue. Le propriétaire est aussi friand de statues d’art. Un masque bamiléké est reconnaissable parmi tant d’autres, des lions et des déesses sont figés dans le marbre de l’éternité dans cet environnement qui transpire le faste. Sur une des photos postées apparaît une piscine, ultime embellissement d’une demeure qui n’a rien à envier aux châteaux des émirs qataris présentés dans des documentaires consacrés aux milliardaires», peut-on lire.
Le domaine bâti par des entrepreneurs italiens, apprend-on, au quartier Nkolondom à Yaoundé, sur le flanc d’une des sept collines de Yaoundé. Les internautes parlent de «mal gouvernance, redistribution inéquitable des richesses, laxisme de nos dirigeants et peur de la population». Il n’y a pas que des posts d’indignation : «Antoine Samba avant d’être Directeur général du Budget au MINFI était à la tête d’une grosse entreprise privée dont il est actionnaire à hauteur de 62%, il a été pendant longtemps actionnaire dans 2 compagnies aériennes au Gabon. Aujourd’hui, il est le premier producteur du cacao au Cameroun», défend un internaute sur sa page Facebook.
Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net