Il faut toujours se méfier de ce procès pour insuffisance et/ou pour absence de compassion agité en permanence par certains ressortissants africains contre “les occidentaux” (comme ils disent), et qui rejaillit dans certains commentaires sur la toile depuis la tuerie du Pulse d’Orlando.
En effet, sous couvert d’un racisme, d’une xénophobie, ici d’une homophobie qu’ils ne veulent pas assumer ouvertement, certains officiels africains à défaut de réagir ou de condamner cet attentat, préfèrent observer un silence gênant ou gêné au motif que les victimes sont des homosexuels. Dans leur homophobie primaire aux ressorts identitaires et communautaires, ils ne veulent surtout pas se mêler aux condamnations internationales, ni être associés aux réactions d’indignation des “occidentaux” contre un attentat perpétré contre des homosexuels.
Ce mutisme malsain, conjugué à la juxtaposition toute aussi indécente des réactions aux attentats commis en Afrique et en occident, laisse l’impression d’une immaturité chronique et d’une intolérance grandissante, sur un continent et surtout dans des pays curieusement très dépendants de la solidarité internationale, aussi bien pour la résolution de conflits souvent internes, que dans la lutte contre la pauvreté.
Il faut simplement rappeler qu’une victime du terrorisme reste une victime, quelle que fût son orientation sexuelle, sa nationalité, sa religion, sa couleur peau…Sa mémoire mérite d’être respectée, et même honorée par toutes celles et tous ceux qui considèrent que malgré nos différences nous sommes une seule et même Humanité. Aucune personne ne mérite d’être brutalement arrachée à la vie parce qu’elle ou il est homosexuel(le) ou hétérosexuel(le).
Joël Didier Engo
Président du CL2P
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Tuerie d’Orlando: réactions de soutien et silences en Afrique
Par RFI
L’Amérique est sous le choc après la tuerie de la discothèque gay d’Orlando en Floride. L’attaque a été menée par un Américain d’origine afghane qui a abattu 49 personnes et revendiquée par le groupe État islamique. Une fusillade condamnée par de nombreux pays. Sur le continent africain, chefs d’état et de gouvernement expriment leur soutien aux États-Unis.
Sur leur compte Twitter, les présidents gabonais et burkinabè ont exprimé leur solidarité envers le peuple américain.
Dès dimanche soir, après la tuerie, Ali Bongo a dit qu’il condamnait « fermement » l’attaque. Nos pensées vont « vers les victimes et leurs familles », a- t-il indiqué.
Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, dénonce une « lâche tuerie » et exprime le soutien de son pays aux États-Unis.
Condamnation également en Egytpe, par la voix du porte-parole du ministre des Affaires étrangères qui présente ses condoléances aux Américains, aux familles des victimes et qui souhaite un prompt rétablissement aux blessés. L’Egypte appelle à « une lutte globale contre le fléau du terrorisme » a-t-il insisté.
En Afrique du Sud, Jacob Zuma a lui aussi manifesté son soutien : « Nous condamnons toutes les formes de terrorisme et particulièrement cet événement qui a emporté tant de vies innocentes », a déclaré le président sud-africain.
Enfin, la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, parle d’un « acte ignoble et barbare, l’un des pires dans l’histoire des Etats-Unis », souligne-t-elle avant d’affirmer que l’Union africaine « s’engage à continuer de travailler avec les Etats-Unis » dans la lutte contre le terrorisme.
Silence
Mais d’autres chefs d’État sont restés silencieux. Une absence de réaction qu’analyse Maître Alice Nkom, avocate au barreau du Cameroun et présidente de l’Association pour la défense des homosexuels au Cameroun.
« On a l’habitude ici de voir les chefs d’État, qui sont chargés de la sécurité des personnes et des biens, faire très, très, très peu cas des homosexuels, comme s’ils n’étaient pas des êtres humains, comme s’ils n’étaient pas sur leur ressort territorial de protection, souligne-t-elle. Donc on n’est pas surpris. Lors des sommets de chefs d’État, vous en avez qui disent : on n’en parle pas. Je ne pensais pas que ça allait aller jusque là, à faire comme si ce n’était pas des morts humaines à Orlando. Si on n’est pas solidaire dans une circonstance comme celle-ci, alors quand ? »