FAUT JUSTE CONSTATER ET REGRETTER QUE LA FRANCE POURSUIT SON OPÉRATION DE RÉHABILITATION INTERNATIONALE DU DICTATEUR GÉNOCIDAIRE CAMEROUNAIS, PAUL BIYA
Après l’alibi du renflouement du Fonds Mondial à Lyon au mois d’Octobre, la Présidence Macron se sert de la 2ème édition du Forum de Paris sur la Paix du 11 au 13 novembre 2019 à la Grande Halle de La Villette pour offrir à nouveau un séjour officiel en France à un despote sanguinaire qui livre depuis trois (03) ans une guerre fratricide à la minorité anglophone de son pays, et contenue de détenir dans ses prisons mouroirs des centaines de prisonniers politiques, souvent maquillés en terroristes et détenus de droit commun.
Ainsi 3000 morts civiles, plus de 500 000 déplacés, des exécutions extra-judiciaires et autant d’exactions matérielles subis par les Camerounais ne suscitent visiblement la moindre indignation à Paris, qui les considère presque comme un “détail” voire “un dommage collatéral” de sa relation privilégiée entretenue depuis trente sept (37) ans avec un des pires dictateurs du continent africain: qui a ramené un pays autrefois à revenu intermédiaire (c’est à dire au seuil de l’émergence économique) au rang de pays aujourd’hui très pauvre et endetté avec des populations plongées dans une misère endémique, traversé par une multitude de crises dont un risque d’embrasement inter-ethnique attisé par un régime agonisant.
La place de M. Biya n’est pas dans un Forum sur la Paix, mais dans un Tribunal International pour crimes de Tortures systémiques, de guerre, contre l’Humanité, et désormais de Génocide sur des populations civiles anglophones.
Cela mériterait au moins d’être dit, au moment où cette opération de réhabilitation indécente se poursuit le plus normalement du monde, dans le silence assourdissant des médias généralistes français, et l’indifférence pour le moins complice des principaux acteurs politiques français.
Le Comité de Libration des Prisonniers Politiques – CL2P