Un Léopard ne Change Jamais ses Taches: Journalisme et violations des droits de l’Homme dans la tyrannie
Liberté d’expression : le journaliste camerounais promoteur de Hurinews.com et membre du CL2P, Michel Biem Tong, demande la protection des autorités Burkinabè
Le calvaire subi par Michel Biem Tong prouve une fois de plus qu’un léopard ne change jamais ses taches.
Cela dit, chaque nation a un modus operandi guidé par les mythes. En effet, chaque nation et chaque individu génèrent des mythes afin de masquer les dures vérités auxquelles ils ne souhaitent pas faire face. Au Cameroun, c’est le mythe de la «démocratie apaisée» et nous avons tous besoin de mythes comme ça parce que les mythes remplissent le rôle utile de nous amener à ne pas voir les choses telles qu’elles sont réellement. La réalité est que le régime de Biya est un régime criminel qui a commis des atrocités indicibles (peut-être impardonnables) contre son propre peuple, et la perception de ce régime comme un bastion de la liberté et de la démocratie n’est rien d’autre qu’un mythe cynique.
Ce qui est triste, c’est que le régime de Biya n’est pas exceptionnellement mauvais: il y a un problème fondamental au cœur de ce pays qui est un pays où les collaborateurs colonialistes ont gagné la guerre d’indépendance. Cela ne rend pas ce pays particulièrement original car on le voit partout en Afrique francophone. . .. Il n’est pas inhabituel d’avoir une prémisse sur laquelle un État est fondé et d’avoir de graves problèmes dans cette prémisse qui continuent de se reproduire dans l’histoire de cet État et menace en fait son existence tout au long du processus.
C’est triste, mais nous devons reconnaître que l’exploitation des faibles est un désir humain universel, ancré dans la nature humaine. Le cercle magique de Biya – comme toutes les autres personnes – est principalement intéressé par lui-même. Personne n’abandonne volontiers son privilège; ils doivent toujours être obligés de le faire. Quel peuple, partout sur cette terre, a jamais, par un fort sentiment moral, cédé le pouvoir? Pouvons-nous dire que je – nous – sommes différents? S’il y a un pouvoir qui ne s’est jamais rendu purement et simplement par un sens altruiste de la justice, je ne l’ai pas encore rencontré.
Le régime de Biya doit cependant être conscient qu’il finira par récolter ce qu’il a semé.
Le monde ne fermera plus les yeux sur les atrocités de ce régime et exigera que justice soit faite plutôt que prévu contre ce régime. Ainsi, la croyance que les crimes du régime de Biya continueront impunément et pour toujours est stupide. Le fait que des dictateurs brutaux, comme Omar al Bashir du Soudan, soit en route vers La Haye doit être un moment de réflexion pour le régime de Biya.
Pr Olivier J. Tchouaffe, Porte-parole du CL2P
Vidéo:
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English version
A Leopard never changes its spots. Journalism and Human right abuses in tyranny
Freedom of expression: Cameroonian journalist promoter of Hurinews.com and member of CL2P, Michel Biem Tong, requests the protection of the Burkinabè authorities
The ordeal suffered by Michel Biem Tong proves once again that a Leopard never changes its spots.
Thus, every nation has a modus operandi driven by myths. Hence, every nation and individual generate myths in order to obscure the hard truths they do not wish to face. In Cameroon, it is the myth of the “appeased democracy” and we all need myths like that because myths fulfill the helpful role of getting us not to see things as they really are. The reality is that the Biya’s regime is a criminal regime that have committed unspeakable (perhaps unforgivable) atrocities against its own people, and the perception of that regime of itself as a bastion of liberty and democracy is nothing more than a myth.
The sad thing is that Cameroon is not exceptionally evil: There’s a fundamental problem at the heart of this country which is a country where the colonialist collaborators have won the war of independence. That doesn’t make this country particularly original because you can see that all over Francophone Africa…. It’s not unusual to have a premise on which a state is founded and to have deep problems in that premise that continue to recur in that state’s history and actually threaten its existence all the way through.
It is sad but we must recognize that exploiting the weak is a universal human desire, one embedded in human nature. Biya’s magical circle — like any other people — mostly self-interested. Nobody gives up their privilege willingly; they must always be compelled to do so. What people anywhere on this earth has ever, out of a strong moral feeling, ceded power? Can I say that I — we — are any different? If there is a power that has ever surrendered itself purely out of some altruistic sense of justice, I have yet to come across it.
The Biya’s regime, however, must be aware that you reap what you sow. The world will not turn a blind eye on the regime’s atrocities and will demand justice before they even know it. Thus, the belief that the Biya’s regime crimes will keep going on with impunity forever is foolish. The fact that brutal dictators, such as Omar al Bashir of Sudan, is on his way to La Hague must be a moment of reflection for the Biya’s regime.
Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P
