Bientôt un mois au Tchad, l’indifférence semble générale, sur les cas de violations des droits de l’homme et de répression disproportionnée dont sont confrontées les populations tchadiennes après la tenue de l’élection présidentielle du 10 avril dernier, marquée par de nombreuses irrégularités.
Au nombre des militaires déjà disparus au lendemain de la présidentielle, s’ajoutent des nouvelles arrestations tous azimuts au Tchad.
Au moment où plusieurs organisations de défense des droits humains ne cessent de s’alarmer sur les sorts des militaires disparus, d’autres arrestations sont signalées dans les rangs de l’armée tchadienne.
Cas des militaires
Selon nos sources, deux gendarmes adjudants chefs, arrêtés le 3 mai dernier à Doba, sont libérés, mardi et démis de leurs fonctions après leur avoir fait signer une lettre attestant leur culpabilité puis exiger d’eux de demander pardon.
Les mêmes sources nous renseignent également que Miskine Paul, du Service des transmissions à la Présidence ainsi que son chef Ousmane Mahamat Ali, ne sont toujours pas réapparus.
Des civils arrêtés à Léré
Après l’appel à la ville morte lancée, le 5 mai dernier, par les candidats à la présidentielle, 17 élèves sont arrêtés à Léré principalement à Biri Helta, le 7 mai, puis transférés en prison. Parmi eux, un mineur en classe de CM2. Cette opération s’est déroulée en présence du gouverneur de la ville de Léré et d’une équipe de l’Agence Nationale pour la Sécurité (ANS), police politique mobilisée sur place depuis mercredi dernier. Cette équipe a remplacé la gendarmerie et la police censées assurer la sécurité publique de la région.
Ce qui est effrayant et impardonnable, c’est le silence universel qui enveloppe cette affaire dans les rangs des institutions internationales. Celles qui sont reconnues pour leurs vertus de défendre et de préserver le respect des droits de l’homme et des libertés, acquis universels chers à tous.
Sous d’autres cieux, ces arrestations arbitraires et illégales, véritables atteintes aux droits humains, mobiliseraient l’opinion publique à l’échelle internationale et sous régionale. Pourquoi pas au Tchad ?
Une enquête indépendante et impartiale s’impose pour éclairer l’opinion publique nationale et internationale sur ces disparitions et arrestations arbitraires. Car, les familles de ces personnes veulent aussi avoir de leurs nouvelles et savoir où elles se trouvent ?
Makaila.fr