Question d’un internaute au forum de Cameroon-info.net au sujet de la mobilisation de la diaspora camerounaise pour la libération du Ministre d’État Marafa Hamidou Yaya, reconnu prisonnier politique par la communauté internationale.
“Edzoa et ATM ont purgés, chacun son tour, qu’est-ce qui presse?”
Viclaures
Douala
A Lire : Cameroun – Politique: La diaspora camerounaise se mobilise pour la libération de Marafa Hamidou Yaya
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Voilà le fond du débat et vous aurez donc parfaitement compris qu’une organisation comme le CL2P a été créée pour dorénavant éviter que de tels précédents d’arbitraires judiciaires sur fond de règlements de comptes politiques ne se perpétuent et se reproduisent indéfiniment au Cameroun.
Souffrez donc que d’autres ressortissants du Cameroun n’épousent pas et ne se complaisent point à la culture du crime politique qui s’est petit à petit installée dans un certain inconscient général de ce pays, notamment depuis que Paul BIYA instrumentalise la respectable institution judiciaire pour éliminer systématiquement ceux qu’il perçoit (à tort ou à raison) comme de potentiels rivaux à la magistrature suprême.
Et M. Marafa Hamidou Yaya est de ceux-là, puisqu’il n’a jamais tu ses ambitions présidentielles. Bien aux contraire.
Notre coordination d’organisations de la société civile lance donc un vibrant appel à tous les démocrates camerounais, malgré les divergences d’opinions et d’orientations politiques qui peuvent les opposer: Messieurs quand on est démocrate, on ne l’est pas à moitié, ni uniquement une partie de la journée, pour se complaire la nuit avec toutes violations des droits humains, et les formes les plus insidieuses d’élimination des rivaux de la scène politique.
Car le premier devoir d’un vrai démocrate est de «laisser autant libre ses opposants que ses partisans dans leurs choix»; de prendre le risque d’affronter ses «concurrents» politiques et «adversaires» désignés dans des urnes transparentes. Et surtout de permettre au Cameroun de connaître et vivre enfin l’alternance démocratique.
C’est pour cela que nous disons non à un autre “Titus Edzoa” au Cameroun, n’en déplaisent aux partisans et courtisans de la dictature en place.
Je vous remercie
Joël Didier Engo
Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)