Wikileaks et l’affaire Marafa
La vérité n’est pas un crime
Cameroun : Marafa n’est pas seulement « une victime de Wikileaks » Monsieur l’Ambassadeur (Niels) MARQUARD …Wikileaks n’a jamais obligé son bourreau et geôlier Paul Biya de le séquestrer arbitrairement depuis 10 ans pour une fallacieuse « complicité intellectuelle de détournement de deniers publics”…née de l’imagination fertile de Paul Biya.
Cette manière alambiquée de dédouaner un dictateur sanguinaire n’est pas très honnête et digne d’un diplomate d’une grande démocratie comme les États-Unis d’Amérique.
Wikileaks et Julian Assange ont le dos large, très large. Votre relative inaction sur ce dossier depuis 10 ans en dit long.
En effet, il y a une confusion cynique en jeu ici. L’ICL2P/CL2P est d’accord avec le fait que le fondateur de Wikileaks, Julian Assange est, comme le ministre d’État Marafa Hamidou Yaya, détenu pour des motifs politiques en Grande-Bretagne.
M. Assange a souvent affirmé que personne n’avait été lésé par les révélations de Wikileaks. En réalité, les révélations de Wikileaks ont révélé une mine d’informations importantes que le gouvernement américain voulait garder secrètes, notamment dans les guerres en Irak et en Afghanistan.
Au CL2P/ICL2P, nous pensons que l’administration Biden devrait abandonner la chasse aux lanceurs d’alerte comme Julian Assange avec une motivation politique à peine déguisée en accusations d’espionnage.
Car cela pourrait créer un précédent qui pourrait même être utilisé pour cibler n’importe quelle organisation de presse par la criminalisation des dénonciateurs et du journalisme d’investigation. Il va sans dire que ce type d’usurpation caractérisée de droit n’a pas sa place dans une démocratie.
Si nous voulons vraiment protéger le droit de ceux qui sont largement reconnus comme journalistes de rechercher et de publier des informations classifiées sur ce que les gouvernements font en notre nom mais sans notre consentement éclairé, nous devons alors défendre le droit des imprimeurs et des éditeurs Web les plus controversés à obtenir et distribuer la même chose.
Aussi, nous nous opposons aux poursuites pénales contre Julian Assange, comme celles fabriquées de toutes pièces au Cameroun contre le ministre d’État Marafa Hamidou Yaya. Car les poursuites contre Assange auront un effet dissuasif sur tout journaliste qui publie des informations qui constituent une violation de ce que tout gouvernement autoritaire considère comme une violation du pouvoir de l’État.
Une grave entorse à la liberté d’information en démocratie!
Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques ICL2P / CL2P
Wikileaks and the Marafa’s case
Cameroon: Marafa is not only « a victim of WikiLeaks » Ambassador Niels Marquardt….Wikileaks has never forced its executioner and jailer Paul Biya to arbitrarily sequester him for 10 years for a fallacious « intellectual complicity in the embezzlement of public funds »…. born from the fertile imagination of Paul Biya.
This convoluted way of clearing a bloodthirsty dictator is not very honest and worthy of a diplomat from a great democracy like the United States of America.
Wikileaks and Julian Assange have broad, very broad backs. Your relative inaction on this issue for 10 years speaks volumes.
Indeed, there is a cynical confusion at play here.
The ICL2P/CL2P agrees with WikiLeaks founder Julian Assange now, like Senior Minister, Hamidou Marafa Yaya, being held on politically motivated charges in Britain. Mr. Assange has often argued that no one has been harmed by the WikiLeaks revelations.
In fact, the WikiLeaks revelations revealed a wealth of important information that the US government wanted to keep secret, especially in the wars in Iraq and Afghanistan.
At CL2P/ICL2P, we believe that the Biden administration should abandon the hunt for politically motivated whistleblowers of Assange disguised as espionage charges, as this could set a precedent that can be used to target any news organization through the criminalization of whistleblowers and investigative journalism. It goes without saying that this kind of right has no place in a democracy.
Thus, we oppose the criminal prosecution of Julian Assange, like that of Senior Minister Marafa, because the prosecution of Assange will have a chilling effect on any journalist who publishes information that constitutes a violation of what any authoritarian government considered a violation of state power.
If we are serious about protecting the right of those who are widely acknowledged as journalists to track down and publish classified information about what governments do in our name but without our informed consent, then we must defend the right of more controversial printers and web publishers to obtain and distribute the same.
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P